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Courrier des lecteurs

Lutte contre un fatalisme égoïste


Dominique Rey, membre Grands-parents pour le climat, Villars-sur-Glâne

Dominique Rey, membre Grands-parents pour le climat, Villars-sur-Glâne

Aujourd’hui à 10:39

Temps de lecture : 1 min

Soyons lucides. Il y a unanimité des scientifiques: face au changement climatique, il est nécessaire et urgent d’agir, si nous voulons que notre Terre reste habitable pour les humains et tous les êtres vivants. L’accord de Paris visait à limiter le réchauffement à 2 °C. Or, nous avons la certitude scientifique que ce réchauffement signifie un désastre à long terme. Un degré de plus et c’est le désastre à court terme.

«La Croix-Rouge estime que les situations de crise liées à l’environnement provoquent d’ores et déjà un flux de réfugiés plus abondant que les conflits armés» (Nathaniel Rich, Perdre la Terre, Seuil, 2019). Face à cette situation, nous sommes acculés à une alternative: soit on refuse toute politique climatique conséquente et on renforce la xénophobie, soit on s’impose des règles de sobriété tout en renforçant la solidarité et la convivialité.

Choisir le premier terme, c’est mettre gravement en péril l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. S’engager pour le second, c’est nous sauver collectivement. Pour échapper au désespoir fataliste, nous reste le choix économique de ne point utiliser plus de ressources ou émettre plus de gaz à effet de serre que ce que peut supporter notre planète. C’est justement ce que propose l’initiative «pour la responsabilité environnementale». Je soutiens résolument ce «qui perd, gagne».

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