Roland Macherel, Fribourg
24 octobre 2024 à 18:14
Serions-nous tous ivres morts, intoxiqués par les coûts du système de santé? A Berne, on dévie en corner, renforçant ainsi le pouvoir des caisses-maladie, augmentant encore leur mainmise sur des sommes colossales, dixit M. Maillard. Elles font la pluie et le beau temps s’enrichissant à nos dépens. Pas les seules à se servir aux bientôt 100 milliards du gâteau de la santé. Prix des médicaments, surconsommation des assurés, trop de prestations médico-techniques, etc. J’espère que le peuple dira non.
Le parlement ne s’attaque pas aux vrais coûts. Il délègue ses responsabilités. Les assurés payeront plus, comme chaque année. Les caisses-maladie auront tout en main pour diriger la manœuvre. A quand une caisse unique comme la Suva pour l’assurance-accidents? Un vrai contrôle de l’offre de soins pour éliminer les actes non nécessaires? Et une carte unique et obligatoire d’assuré pour contrôler la surconsommation des soins reçus et donnés? Cela sous la direction d’une autorité juste et compétente? Et les tarifs des EMS qui deviennent insupportables? Et dire que le nouveau tarif Tardoc, attendu depuis longtemps, vient juste d’être adopté avec entrée en vigueur prévue en 2026.
Et que fait-on en amont avec la prévention, l’éducation et l’information? Les résultats sur la 13e rente et le 2e pilier montrent la voie. Faites votre travail, vous, les administrateurs, parlementaires, conseillers, si vous voulez regagner notre confiance. Faut-il mobiliser les réseaux sociaux, organiser des manifestations, des grèves, pour que le message soit compris? La santé est devenue un business, ses coûts un vrai cancer rongeant notre prospérité. Je voterai non le 24 novembre.