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Courrier des lecteurs

Le temps du dialogue est venu pour le Moyen-Orient


Michel Diot, Matran

Michel Diot, Matran

Aujourd’hui à 11:33

Temps de lecture : 2 min

Il me semble nécessaire de cesser ces invectives stériles pro- ou anti-israéliennes. Il faut trouver le moyen de lancer un dialogue profond. Pour paraphraser M. Berset, aussi vite que possible, aussi lentement que nécessaire. Depuis 1948, la région est en guerre plus ou moins larvée: cyniquement parlant, on a le temps.

En 2002, le Conseil de l’Europe avait lancé la discussion pour un livre blanc sur le dialogue interculturel, Vivre ensemble dans l’égale dignité. Des membres influents de toutes les religions devaient réfléchir à des pistes, face à la diversité culturelle, philosophique et religieuse. On n’avait pas le choix: le non-dialogue risquait d’entretenir les tensions, voire de générer des conflits, même des guerres.

On peut tirer certains parallèles avec le conflit au Moyen-Orient. N’est-il pas venu le temps de demander à des imams, rabbins, prêtres et pasteurs suisses de se constituer en plateforme de discussion sous l’égide de l’Unicef, section suisse, M. Cassis étant trop pro-régime israélien pour espérer une initiative de sa part, même en cette année anniversaire des Conventions de Genève dont la Suisse est dépositaire?

Cette plateforme devrait imaginer les solutions envisageables et encourager d’autres personnes de bonne volonté à les rejoindre, de toute religion, sans religion, aussi du Moyen-Orient, sauf les va-t-en-guerre, pour dialoguer, imaginer, proposer des scénarios amenant à une solution durable autrement que par le conflit. Si cela ne s’est pas fait actuellement, pourquoi ne pas essayer? La presse devrait régulièrement rapporter les travaux de ce groupe.