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Courrier des lecteurs

La problématique bulloise n’est-elle vraiment qu’une gaminerie?


Charles Morel, ancien conseiller général PLR, Bulle

Charles Morel, ancien conseiller général PLR, Bulle

20 décembre 2024 à 11:31, mis à jour le 23 décembre 2024 à 14:29

Temps de lecture : 2 min

Lundi, j’ai assisté à la séance du Conseil général de Bulle, après avoir pris connaissance du rapport publié par la préfète de la Sarine concernant divers problèmes touchant au fonctionnement de nos autorités communales. Ce document met en évidence des irrégularités manifestes dans la manière dont certaines affaires ont été traitées. L’un des points soulevés concerne la décision de l’exécutif qualifiée «d’incompréhensible» de ne pas demander le remboursement des fonds publics perçus par Raoul Girard, dont le comportement est qualifié par la préfète de «préjudiciable aux intérêts communaux». De telles expressions ne laissent planer aucun doute sur le sérieux de la situation.

Face à une telle évidence, que penser des déclarations de Martin Rauber, s’exprimant au nom du groupe socialiste, qui considère que le fait de thématiser cette affaire relève de «l’acharnement»? Ou encore du comportement des élus de gauche, quittant la salle du Conseil pour marquer leur soutien à l’exécutif et à M. Girard? Est-il politiquement mais aussi moralement acceptable, de la part de ces représentants du peuple, de refuser de traiter une affaire qui met en jeu la gestion des ressources publiques et la confiance citoyenne? Peut-on sérieusement balayer ce débat d’un revers de main en le réduisant à un simple jeu de «bac à sable»?

Ces réactions soulèvent une inquiétante question: cherche-t-on ici à défendre l’intérêt général ou à protéger des individus au détriment de la transparence et de la justice? Exiger des explications et des correctifs dans une affaire aussi préoccupante n’a rien d’enfantin, assurément. En 2026, les électeurs auront l’opportunité de tirer leurs propres conclusions.

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