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Courrier des lecteurs

Kamala Harris ou l’autoritarisme


Maurice Guillet, Avry-sur-Matran

Maurice Guillet, Avry-sur-Matran

29 octobre 2024 à 15:08

Temps de lecture : 2 min

Le 22 octobre dernier, la chaîne franco-allemande Arte a diffusé La démocratie assiégée, un documentaire puissant sur l’état de la démocratie aux USA à la veille de l’élection présidentielle qui s’annonce comme l’une des plus serrées de l’histoire. Illustré par de brillants dessins de presse, le documentaire s’est attaché à monter les rouages des institutions pour mieux expliquer leur rôle respectif dans l’adoption des lois.

Ainsi, le Sénat a été particulièrement scruté, notamment sa «fonction» de blocage du processus législatif et son jeu antidémocratique lorsqu’il a décidé de ne pas condamner Donald Trump pour avoir encouragé la prise du Capitole le 6 janvier 2021 – un acte criminel dont l’ex-président doit encore répondre devant la justice. Mais ce procès aura-t-il jamais lieu?

Plus grave encore, le statut de la Cour suprême – la Haute Cour la plus puissante du monde – dont les juges sont nommés à vie (les trois derniers par Trump) et qui a restreint en 2022 le droit à l’avortement, contraignant la jurisprudence à un bond en arrière de septante ans…

Alors, la démocratie est-elle perdue aux USA? En tout cas, elle a subi de sérieux dommages et si Trump devait être élu le 5 novembre prochain, le pays pencherait à coup sûr du côté de l’autoritarisme, de la violence, du clientélisme avant de devenir une dictature déguisée, à la sauce Poutine! De quoi retourner George Washington et Abraham Lincoln dans leur tombe! Donc, prions pour Kamala Harris!