Anne Dumoulin, Broc
21 novembre 2024 à 12:19
Une profonde gratitude à vous, Madame au manteau blanc appuyée à la rambarde du quai de la voie 3 à Fribourg, pour avoir réagi à mon appel à l’aide, un tant soit peu enfantin, en tirant sur le pan de votre manteau. A la suite d’une forte douleur abdominale, je me suis assise par terre contre cette barrière, jeudi 7 novembre dernier, en début d’après-midi, sous peine de m’évanouir.
Sur le quai régnait la frénésie de la reprise du travail: quelques regards dans ma direction, mais rien de plus. Je vous entends discuter avec votre amie et m’agrippe alors à votre manteau. Tout s’enchaîne rapidement avec une immense bienveillance et la réactivité dont j’avais besoin: Madame à la veste bleu canard, vous m’avez installée sur mon sac à dos, m’avez tenu la main et vérifié que je n’avais pas froid avant d’appeler l’ambulance, dans une efficacité réconfortante.
Mille mercis à vous aussi Monsieur qui êtes allé me chercher une bouteille d’eau, retrouvée plus tard dans mon sac; à vous encore Madame la doctoresse allemande qui vous êtes arrêtée ainsi que vous, jeune homme, prêt à traduire nos échanges; à vous Madame pour m’avoir réchauffée avec votre écharpe jaune si douce et finalement à vous aussi Mademoiselle, qui m’avez rassurée maintes fois et vous êtes rendue sur mon lieu de travail pour annoncer mon malaise et demander l’annulation de mes rendez-vous, en n’oubliant pas de me souhaiter un bon rétablissement.
Cette incroyable solidarité me touche profondément et je vous remercie tous du fond du cœur. Soyez rassurés, mon état va s’améliorer grâce à une prise en charge médicale incroyablement humaine.
Dis, cutter, pourquoi m’as-tu lacérée dans mon sommeil (lire l’article du 12 novembre sur l’«Exposition sur la migration vandalisée» sur un sentier entre Beaumont et Cormanon, ndlr)? Exposée à tout vent, j’ai juste imprimé sur ma surface sensible ...
