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Courrier des lecteurs

Il s’agit de bien remettre l’église au milieu du village


André Musy, prof. honoraire EPFL, Domdidier

André Musy, prof. honoraire EPFL, Domdidier

Aujourd’hui à 11:45

Temps de lecture : 2 min

Les propos de Pascal Corminboeuf (24.2, «Un peu tard pour se réveiller…») m’ont surpris. Je les trouve sévères et ne transcrivant pas la réalité des faits.

Le chercheur universitaire est certes souvent isolé dans son activité, bien que cette vision soit quelque peu vieillotte tant la collaboration internationale entre spécialistes est manifeste. La gestion de son travail est heureusement réalisée par d’autres, car de plus en plus contraignante et complexe. Ses résultats sont publiés dans des revues scientifiques certes, mais leur communication publique est assurée par des journalistes spécialisés sachant trier le bon grain de l’ivraie.

Le chercheur intervient en appui, soit pour aider l’analyste à s’assurer de l’exactitude de ses propos, soit en complément vu la gravité des nouvelles à faire connaître. Le GIEC (experts internationaux du climat) en est une preuve tangible, qui depuis 1998 informe régulièrement la population mondiale et ses représentants politiques des effets fatals du changement climatique potentiel sur la société et l’environnement. La portée de ses actions est malheureusement limitée, car les décideurs publics, face à ce type de problèmes et leurs conséquences, voient un obstacle sérieux à leurs ambitions tant économiques qu’expansionnistes souvent teintées d’égoïsme.

Il est difficile de faire boire un âne qui n’a pas soif, d’exposer des vérités à des sourds ou de les illustrer à des aveugles! Le politicien compétent et responsable est un oiseau rare et la désinformation que l’on vit actuellement influence trop les électeurs lors de leurs prises de décision sur ce sujet. Merci de ne pas se tromper de cible!