Francis Maillard, Marly
Aujourd’hui à 11:47
Tout récemment, un Prix Nobel de chimie 2024 (Demis Hassabis) déclarait au journaliste du Point qui l’interviewait «qu’avec l’IA générale qui s’approche à grands pas, nous aurons à maximiser les bénéfices de cette technique tout en gérant les risques». Ces propos, qui se veulent rassurants, ne donnent-ils pas, un peu, «la chair de poule»?
C’est dans tous les cas l’avis du soussigné qui, tout en étant très intéressé par les énormes possibilités qu’offrent déjà les modèles d’intelligence artificielle (IA) et celles qu’ils pourraient encore nous offrir, se pose la question de savoir si l’homme pourra gérer tous les risques. Quand on entend les scientifiques prétendre que l’IA générative est une découverte bien plus importante que la physique nucléaire, on est en droit de se poser des questions.
Alors que le nucléaire – qui fait encore peur, quoi qu’on dise – reste confiné à des usages spécifiques, l’IA influence toutes les facettes de notre société. On pense à l’économie, la recherche, la créativité, la médecine, sans oublier les relations entre humains, qui sont déjà touchées et pourraient l’être encore davantage.
Comment pourra-t-on gérer les immenses potentiels de cette IA «qui ne semble pas connaître de frontières»? On pourra peut-être le faire s’il existe une approche universelle responsable et collaborative. Mais est-elle envisageable à une époque où «les fronts se durcissent» un peu partout dans le monde? Voilà une question qui donne aussi la chair de poule.