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Courrier des lecteurs

Enquête parlementaire, de qui se moque-t-on?


Daniel Chablais, Autigny

Daniel Chablais, Autigny

Aujourd’hui à 15:43

Temps de lecture : 2 min

Une année et demie, 45 séances, une quinzaine de parlementaires mobilisés, pour arriver à la conclusion d’une mauvaise gestion de Credit Suisse (CS) et cela aux frais des contribuables. Tout ça, on le savait déjà. En effet, depuis 2008, Credit Suisse a cumulé les scandales sans que personne ne bouge, ni le gendarme des marchés financiers (Finma) qui, au contraire, a allégé certaines contraintes appliquées à CS, ni M. Ueli Maurer, alors conseiller fédéral, qui avait déclaré à l’époque que cette banque faisait le nécessaire et qu’il fallait la laisser tranquille. Bref, circulez, il n’y a rien à voir!

Un bref rappel des casseroles traînées par CS. 2008: crise des subprimes aux USA. 2009: violation de l’embargo contre l’Iran et le Soudan. 2014: aide à l’évasion fiscale de citoyens américains, manipulation du Libor. 2016: affaire de corruption au Mozambique. 2018: CS impliqué dans plusieurs affaires de blanchiment. 2021: faillite des fonds Greensill et Archegos. Tout dernièrement, on a appris que CS avait dissimulé des informations sur des comptes bancaires appartenant à des nazis. Mais ce qui me dérange dans cette histoire, comme lors de la faillite de Swissair en 2001, c’est qu’il y a des responsables, mais jamais de coupables.

A ce jour, aucun dirigeant, ni cadre supérieur, n’a en effet été inquiété ni obligé de rembourser les indécents bonus reçus, alors que dans l’affaire de la caisse de pension du home médicalisé de la Sarine, les membres de l’ex-conseil de fondation qui étaient là pour représenter le personnel ou pour rendre service ont été condamnés par le Tribunal fédéral à rembourser 20 millions de francs. Cherchez l’erreur!