Patrice Blanc, Riaz
15 août 2024 à 00:00
Une exoplanète habitée par des humanoïdes, cela se pourrait. Un nouvel élément du tableau de Mendeleïev, cela se pourrait. Une élection à la présidence de Kamala Harris, cela se pourrait. Un refroidissement climatique, cela se pourrait, cela serait bienvenu, mais avant un siècle.
Une hypothèse consiste à imaginer l’inconnu ou le futur. Beaucoup d’hypothèses sont permises. Certaines sont avérées avec le temps. Toutefois M. Yves-Alexandre Thalmann, chroniqueur de La Liberté, bâtit sa dernière Opinion (30.7) sur le fait qu’un «cela se pourrait» est une vérité émise. Je le cite: «Récemment, un lecteur s’enthousiasmait de ce qu’il avait découvert: l’intrication quantique permet selon lui d’expliquer la télépathie.» Et la rédaction de mettre en exergue, soit en rouge, «La méfiance doit être de mise avec certains mots».
Pourtant le lecteur avait écrit le 12 juin: «Appliquée à la pensée, on pourrait imaginer que chaque idée ait sa correspondance quelque part dans le cosmos. Aussi une part de la télépathie pourrait être expliquée par l’intrication quantique.»
M. Thalmann a envoyé un boomerang qui se retourne contre lui et qui, à l’instar de Trump, pourrait lui valoir une oreille cassée. La méfiance doit être de mise avec les divers modes, indicatif, conditionnel. L’interprétation personnelle pourrait faire mentir le pape, là où rien ne peut lui être reproché. En l’occurrence, il y a eu un manque de rigueur de la part du chroniqueur et de vigilance du modérateur du courrier des lecteurs. Fâcheux.
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