Eric Dardenne, Pont-la-Vile
Aujourd’hui à 13:34
Le Mot de la fin de Pascal Bertschy (24.9), «M. Deiss, soyez plutôt content!» pourrait prêter à confusion si on lit certains passages au premier degré: il «appartient à la Suisse d’avant, celle de Dunant» ou «nous voudrait-il du mal?» De plus, le chroniqueur met tous les Suisses dans le même panier en invoquant leur indifférence à des «principes sacrés».
Pour éviter tout malentendu, précisons que dans son ouvrage Ruptures, M. Deiss met sa langue feutrée d’ancien diplomate dans sa poche. A l’instar d’Alex qui a très tôt représenté par ses dessins les bombes israéliennes tombant, à dessein et sans distinction, sur des hôpitaux et des écoles, M. Deiss s’indigne de même, avec des mots forts, du calvaire que subit le peuple palestinien depuis la guerre des Six Jours de 1967.
En 2010 à New York, il a été honoré par plus de 200 pays par la plus haute fonction qu’un politicien puisse occuper, la présidence de l’Assemblée générale des Nations Unies. La Suisse et Fribourg en sont sortis grandis. M. Deiss défend par la plume des valeurs qui font partie de notre humanité et de nos racines. Elles sont étouffées, il est vrai, pour certains d’entre nous, par la trilogie de M. Bertschy des «cons» «confort, consommation, commercial»… et de leurs consœurs en «i» indifférence, impuissance, ignominie. Dans les atrocités que traverse la population palestinienne dans ses terres illégalement occupées par Israël depuis 1969 couplées aux bombardements de la population civile au Liban, la «rupture» est bel et bien consommée.
Longue carrière d’écrivain à M. Deiss et à qui prend comme lui la plume en s’engageant pour une paix de l’esprit.
Le scénario de Netanyahou se réalise. Gaza est pratiquement détruit. Les Palestiniens, suspects ou pas, sont éliminés dans les territoires occupés. Les colons et l’armée contrôlent la Cisjordanie. Toute possibilité de création d’un Etat palestinien dev...
