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Courrier des lecteurs

De la sécurité sur les chantiers


David Bonny, député, prés. groupe PS au Grand Conseil, Prez-vers-Noréaz

David Bonny, député, prés. groupe PS au Grand Conseil, Prez-vers-Noréaz

28 octobre 2024 à 13:31

Temps de lecture : 2 min

Lors de la dernière session du Grand Conseil, le projet de loi pour la prévention des accidents de chantier était en discussion. Cette loi devait, entre autres, tendre à prévenir toutes menaces et atteintes à l’intégrité physique et aux biens des tiers ou de l’ensemble de la collectivité en lien avec des chantiers en construction, et à promouvoir ainsi la sécurité sur et à leurs abords.

Ce projet a malheureusement été balayé par la majorité de droite, qui a refusé de prendre une quelconque mesure pour améliorer la prévention des accidents de chantier dans notre canton (LL du 12 octobre, «Quand le Grand Conseil dit oui, et puis non»). Rires méprisants et comparaisons désobligeantes de la même majorité ont malheureusement accompagné le débat. En effet, par exemple, comparer les accidents sur les chantiers à ceux liés au sport durant les loisirs n’a rien à voir.

A entendre les élus bourgeois qui se sont exprimés – tous des représentants du patronat d’ailleurs –, la responsabilité des accidents de chantier incomberait aux travailleurs et seulement aux travailleurs. Or, si la sécurité repose évidemment en partie sur les comportements individuels, elle dépend aussi de l’organisation des chantiers, de la charge de travail, de la fatigue, des normes en vigueur et du contrôle de leur application.

L’instauration d’une loi dédiée à la prévention des accidents de chantier aurait permis de combler les lacunes du système actuel, en renforçant les contrôles et en impliquant toutes les parties prenantes dans la sécurité. Mais la majorité bourgeoise a tout rejeté et clairement montré qu’elle n’en avait rien à faire.

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