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Courrier des lecteurs

De la joie de vivre et de la bonne humeur


Patrice Blanc, Riaz

Patrice Blanc, Riaz

Aujourd’hui à 15:03

Temps de lecture : 2 min

L’Académie française a accepté le mot humour en 1932 seulement. Etre de bonne humeur est ainsi devenu être de bon humour. La «théorie des humeurs» d’Hippocrate a véhiculé que les humeurs mélancoliques étaient des fluides retenus par la rate et que le rire permettait de les chasser. On doit au philosophe Alain cette pensée: «Si j’avais à écrire un traité de morale, je mettrais la bonne humeur au premier rang des devoirs. Ne pensez-vous pas que la gaieté, l’humour, l’autodérision, ne pas se prendre trop au sérieux, c’est garder les pieds sur terre?»

Le discours politique contient très peu d’humour. N’est-ce pas parce que le politicien veut être pris au sérieux? Pourtant des humoristes ont présidé ou président des Etats: Zelensky en Ukraine, Jimmy Morales au Guatemala… Vaclav Havel en Tchéquie était dramaturge et sous l’influence de Samuel Beckett. Volodymyr Zelensky a perdu tout son humour bien que sa tenue vestimentaire prête à sourire. En effet la guerre bannit l’humour. Toutefois, il a été dit que l’humour régnait dans les chaumières lors des grandes guerres. Le rire était donc une thérapie.

Si l’humour est un devoir pour le philosophe Alain, le sérieux s’impose dans de nombreuses catégories professionnelles: les prêtres, les juges, les médecins… avec quelques exceptions toutefois. Un prêtre bullois m’a fait rire durant une messe. Quant à mon médecin, j’y recours avec humour, mais Tarmed ne tolère guère cet art thérapeutique. Mais revenons à notre (bonne) humeur initiale. Elle ne contient pas toujours de l’humour, mais de la joie de vivre. Elle oublie les médisances et positive notre existence.