Simone Rapo Luthy, Payerne
Aujourd’hui à 00:00
Le parc aux biches de Payerne a acquis, il y a peu, une réputation peu flatteuse. Nous apprenons en effet que, depuis 2015, cinq animaux y résidant ont péri, victimes d’une incurie crasse et d’actes de cruauté délibérés, dont deux faons tués très récemment en une seule semaine (La Liberté des 4 et 11 novembre, «Maintien du parc pas remis en cause»). Après quelques jours, les autorités payernoises ont décidé le rehaussement de la clôture. Or, de façon surprenante, elles refusent d’autres mesures de protection et également de supprimer ou déplacer le parc, arguant de l’attachement de la population à ce parc.
Sur quelles données les autorités se fondent-elles pour affirmer ce supposé attachement? Une enquête d’opinion a-t-elle été diligentée? Et dans ce cas, quelles en sont les conclusions? On peut au contraire douter du fait que les Payernois approuvent le spectacle affligeant et anachronique de ces infortunés animaux confinés dans un espace restreint et livrés sans défense au sadisme de quelques sinistres individus. Enfin, considérant l’accroissement de ce qu’il est convenu de nommer des «incivilités», un constat s’impose: le sort de ces animaux va fatalement se dégrader.