Laurent Bronchi, député Les Verts, Fribourg
Aujourd’hui à 12:37
La votation sur l’aménagement des routes nationales a déjà été abondamment évoquée dans le courrier des lecteurs de notre Liberté, cette liberté à laquelle tiennent les défenseurs de cette vision dépassée de la mobilité. Et c’est leur droit, à condition que leurs propositions soient réalistes.
A l’heure où les arguments scientifiques sont de plus en plus fragilisés par la montée en puissance d’autocrates populistes, il me semble essentiel de s’y intéresser. C’est ainsi que 350 experts en mobilité de tous bords (professeurs, ingénieurs et spécialistes de la mobilité, etc.) se sont récemment opposés au projet par le biais d’une pétition. Parmi leurs nombreuses critiques, on peut lire que, dans l’ensemble, l’extension prévue n’a pas été suffisamment coordonnée avec les villes et les agglomérations concernées. Et c’est bien là que le bât blesse.
Certes, il est correct de dire que le financement des projets d’extension sera couvert par le fonds Forta, financé essentiellement par les automobilistes. Mais ce fonds concerne toutes les routes nationales, de même que le trafic d’agglomération. Ce fonds devrait y être prioritairement consacré. N’est-ce pas une forme d’argument fallacieux que de promettre aux automobilistes excédés par la perte de temps dans les bouchons une solution aux effets contestés qui, de toute façon, ne sera pas prête avant 2038, après de longs travaux qui rendront la circulation encore plus difficile? J’écouterai les spécialistes et voterai non le 24 novembre.
On entend souvent que le télétravail est une solution à tout. On économise le temps de trajet et on a donc plus de temps à consacrer à son travail. Cela permet également de mieux concilier les obligations privées, comme la garde des enfants ou des proc...
