Pierre-Alain Bapst, directeur Terroir Fribourg
25 octobre 2024 à 15:00
Le week-end dernier, La Liberté (cf. une brève dans l’édition papier du 21 octobre) a relaté l’organisation d’une Vénichon par les Jeunes Verts. Si l’idée de faire une manifestation avec un repas composé de produits locaux et de saison est à saluer, le nom Vénichon est inapproprié et porte atteinte à la tradition de la bénichon.
Au-delà du choix du nom, l’article de La Liberté évoquant le succès de la manifestation alors qu’il est écrit qu’une cinquantaine de personnes y ont participé, est totalement disproportionné. Que dire alors des 10 000 personnes qui ont fêté la Bénichon à Châtel-Saint-Denis (une page entière publiée le 21 octobre, ndlr) ou de celles qui se sont réunies pour le Recrotzon le même week-end?
Qu’on le veuille ou non, la bénichon et son menu ont une histoire et font partie du patrimoine fribourgeois. Pour attester cela, notons l’enregistrement de la Poire à botzi, de la Cuchaule et bien sûr du roi de la fête, le Jambon de la borne, au registre des AOP (appellation d’origine protégée). Cela témoigne du lien indissociable entre ces produits et la bénichon.
A toutes les personnes qui ne la connaissent pas ou souhaiteraient en savoir davantage sur cette tradition, j’encourage la lecture de l’ouvrage Chantons, dansons, bénichonnons. Tout y est: l’origine, les particularités, sans oublier les liens avec les mets qui composent le fameux et goûteux menu. Respectons la bénichon, ce moment privilégié de retrouvailles en famille et de réjouissances si chères aux Fribourgeoises et Fribourgeois.