Logo

Courrier des lecteurs

Avons-nous perdu la mémoire?


Marianne Pittet, Villarlod

Marianne Pittet, Villarlod

1 février 2025 à 00:00

Temps de lecture : 2 min

Les commémorations des 80 ans de l’ouverture des portes d’Auschwitz, libérant les rescapés de l’enfer, nous rappellent les sombres années du nazisme. On avait dit: «Plus jamais ça!» Depuis, sous l’égide des Nations Unies, diverses conventions ont été rédigées et ratifiées pour défendre les droits humains. Malgré tout, les conflits armés se multiplient. La guerre est aux portes de l’Europe, le Moyen-Orient est à feu et à sang. Un peu partout, les droits humains sont bafoués, le droit international piétiné.

Sommes-nous en train de perdre la mémoire? Nous voyons des images insoutenables sur nos écrans, mais nous ne défendons pas les victimes. Au contraire, les partis d’extrême droite sont aux portes du pouvoir en Europe, déjà installés en Italie. Ils surfent sur l’insatisfaction, la frustration, le chômage, les écarts sociaux… Ces mêmes facteurs qui ont fait le terreau du nazisme. Aujourd’hui, les boucs émissaires sont désignés: étrangers, migrants, personnes LGBT, juifs, musulmans, féministes, les Verts, la gauche…

Et la Suisse au milieu du tumulte, comment peut-elle se situer? J’attends que la population suisse ne se laisse pas bercer par les chantres de l’extrême droite, que notre gouvernement ait une posture forte dans la défense du droit international, soutenue par les parlementaires et j’attends des Suisses, y compris de confession juive, qu’ils élèvent leur voix contre le Gouvernement israélien qui s’assied sur le droit international et qui a fait de Gaza un enfer. Défendre les droits humains, c’est défendre notre propre humanité. Ne l’oublions pas!