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Paris n’est pas à l’heure olympique à sept mois des JO

Batailles politiques, prix qui flambent, casse-tête sécuritaire… Sept mois avant l’ouverture des JO de 2024, Paris est sur les nerfs

Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, à gauche, visite le village olympique, à Saint-Denis, début décembre. © Keystone

Antoine Castineira, Paris

Antoine Castineira, Paris

12 décembre 2023 à 19:30

Temps de lecture : 1 min

Jeux olympiques » Sandrine se frotte les mains. Elle est propriétaire de trois logements à proximité du Stade de France qu’elle prévoit de louer sur les plateformes en ligne au prix fort pour les Jeux olympiques de 2024. Elle a multiplié par trois le tarif habituel. «Pour l’instant, aucun appartement n’est loué», reconnaît-elle. Mais elle reste confiante. Elle est convaincue qu’elle parviendra à trouver preneur au fur et à mesure que l’offre de logements diminuera à l’approche des JO.

A sept mois de l’ouverture, Sandrine fait partie des rares Parisiens qui les attendent fébrilement. Fidèles à leur réputation, la plupart d’entre eux râlent de plus en plus fort. Non sans raison, il faut bien le reconnaître. Dans les rues de la capitale, l’ambiance est pour l’heure aux fêtes de Noël et pas vraiment aux JO. A l’exception des anneaux olympiques affichés sur la façade de l’Hôtel de Ville et du côté de la tour Eiffel, il est rare de trouver des traces de l’événement qui se prépare. A l’exception peut-être de la multitude de travaux qui agacent les automobilistes depuis plusieurs années et dont le lien avec les Jeux n’est pas forcément établi.

 

Cérémonie d’ouverture à risque

Non, un siècle après avoir accueilli ses derniers jeux, Paris n’est pas encore à l’heure olympique, contrairement aux sportifs qui se préparent et au reste du pays qui attend avec beaucoup plus d’enthousiasme ces joutes sportives. L’attentat qui a coûté la vie à un touriste allemand poignardé à proximité de la tour Eiffel, un futur site olympique (beachvolley, stade Champ-de-Mars), a relancé la question majeure de la sécurité.

L’attaque a eu lieu sur le trajet de la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, au cœur de Paris, à côté de la Seine. Des voix appellent déjà à renoncer à l’événement qui était pourtant l’un des plus beaux atouts de la candidature de Paris. La jauge de 500 000 places gratuites prévues pour le jour J pourrait être revue à la baisse d’ici à ce printemps. Le chef de file de la droite Eric Ciotti a demandé au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, «de prévoir une solution de repli» dans un lieu fermé et sécurisé.

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