Logo

Monde

Allemagne. l’extrême droite «se paye» les Verts

L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) surfe avec un succès croissant sur la peur de la transition écologique

Les imprécisions de l’écologiste Robert Habeck, ministre de l’Economie et du climat, ont nui aux Verts allemands.

 Thomas Schnee, Berlin

Thomas Schnee, Berlin

28 juillet 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Allemagne » Le congrès du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui s’ouvre ce vendredi à Magdebourg et s’étale sur deux week-ends, s’annonce comme une manifestation anti-écologiste pure et dure, une vraie partie de plaisir pour ses dirigeants. En effet, le bashing vert, c’est-à-dire le dénigrement systématique des écologistes accusés de vouloir détruire l’économie et la société allemandes par l’immigration et la transition énergétique, est actuellement le meilleur ascenseur de l’extrême droite dans les sondages.

Entre les deux partis, le rapport s’est inversé en un an. Pendant que l’AfD est passée de 12% à 20% d’intentions de vote, derrière les conservateurs mais devant le SPD, le parti social-démocrate du chancelier, les Verts ont quant à eux dégringolé de 23 à 14%, selon Infratest-Dimap. L’extrême droite parlementaire se sent donc pousser des ailes. «Bien sûr que j’aurais envie», a répondu la coprésidente du parti Alice Weidel quand on lui a demandé si elle pourrait être la première candidate AfD à la Chancellerie fédérale en 2025.

«Hystérie irrationnelle»

Formellement, la rencontre est consacrée aux élections européennes de 2024 et à la désignation des candidats pour le parlement de Strasbourg. Le programme, lui, est aux antipodes des positions écologistes, qualifiées de «moralisantes» et «irréalistes». L’AfD est ainsi contre une Europe fédérale et pour une alliance économique des nations, pour un barrage à l’islam et le blocage des flux migratoires ou encore pour une Europe qui renoue avec la Russie. Surtout, l’AfD rejette radicalement le réchauffement climatique: «Nous ne partageons pas l’hystérie irrationnelle du CO2 qui détruit structurellement notre société, notre culture et notre mode de vie», est-il précisé.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus