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Avec la libéralisation des visas depuis janvier, les Kosovars craignent un exode

Depuis le 1er janvier, les citoyens du Kosovo peuvent voyager librement dans l’espace Schengen. Alors que le petit pays des Balkans se vide depuis des années de sa population, certains redoutent que cette mesure ne provoque une vague de départs sans précédent.

La libéralisation des visas ne devrait pas entraîner d’exode massif depuis Pristina dans les premiers mois. © Keystone

Simon Rico, Pristina

Simon Rico, Pristina

3 janvier 2024 à 17:00

Temps de lecture : 1 min

Migration » «Aujourd’hui, demain, après un mois, après deux mois… Quand?» s’interroge un jeune Kosovar face caméra. Très partagé ces dernières années sur les réseaux sociaux, ce mème est devenu le symbole de l’interminable attente qui a précédé l’entrée en vigueur de la libéralisation des visas Schengen pour les citoyens du Kosovo le 1er janvier.

Depuis que le Parlement européen a entériné la décision au printemps dernier, le sujet est sur toutes les lèvres. Avec, en corollaire, l’inévitable questionnement: qui partira et quand? En vérité, un exode massif dès janvier n’est probablement pas le scénario le plus probable.

La Suisse, destination prisée

Arben Lezi a créé l’application de réservation Albalines, qui regroupe toutes les compagnies d’autocars du Kosovo. Sur un des ordinateurs de son bureau, installé dans un quartier encore en chantier du centre-ville de Pristina, la capitale, le trentenaire fait défiler les statistiques des réservations. «Nous observons un regain d’intérêt, mais pas de hausse marquée pour le début janvier.» Le «quarté» des destinations les plus populaires: l’Allemagne, suivie de la Belgique, de la Suisse et de l’Italie.

«Nous nous attendions à beaucoup plus de demandes», reconnaît-il, en tenant une explication: «Les gens se méfient. Ils ne veulent pas prendre le risque d’être refoulés et attendent le retour de ceux qui seront partis les premiers…» Parfaitement anglophone, le jeune chef d’entreprise finit par avouer que lui-même n’a jamais quitté le Kosovo: «J’ai essayé une fois d’obtenir un visa, mais les files d’attente et la procédure, chère et compliquée, m’ont découragé.»

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