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Chroniques sportives

Chronique. ces délicieux moments ratés

 «Il y a une petite part au fond de moi qui aime bien les idées pourries», constate notre chroniqueuse Angélique Eggenschwiler

Nous avons beau organiser nos vacances dans les moindres détails, tout ne se passe pas toujours comme prévu… © Keystone

Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

8 septembre 2023 à 18:50

Temps de lecture : 1 min

Le mot de la fin » Cent vingt kilomètres pour boire un jus d’orange. Ça fait cher le kilo d’agrumes. Et lourd le petit-déjeuner sur la balance de votre bilan carbone. Vous aviez parié que le ciel se dégagerait à la mi-journée parce que vous savez, vous, qu’il ne faut pas trop faire confiance aux applications météo. Evidemment, vous avez bien remarqué qu’il pleuvait des cordes au moment de vous engager sur l’autoroute, un petit coup d’essuie-glace et une bonne dose de déni plus tard, vous sirotez un jus de fruit au pied du téléphérique, fermé pour cause d’intempéries: «On ne va quand même pas se laisser impressionner par une petite ondée…»

Cinq minutes plus tard, la petite ondée s’est transformée en déluge de grêle, comme à chaque fois que vous avez promis: «Tu verras, dans cinq minutes c’est fini.» Vous passerez les deux prochaines heures à rafraîchir la page de MétéoSuisse avant de capituler: «T’avais raison, peut-être bien que c’était une idée pourrie.»

Le charme des «idées pourries»

Vous allez trouver ça tordu mais il y a une petite part au fond de moi, tout au fond, sous le maillot de bain et la doudoune enfilée par-dessus, qui aime bien les idées pourries. Celles qui vous conduisent dans cet hôtel miteux de la banlieue de Sarcelles parce qu’il ne faut pas toujours se fier aux photos, ni aux avis Google, ni aux scellés du service de l’hygiène sur la porte; celles qui vous font enchaîner trois métros et deux changements de bus pour constater que le jardin botanique de Bichkek est en réalité un parking et le centre-ville de Mulhouse un coupe-gorge.

Oui, j’aime bien ces grillades sous la roille où vos escalopes de porc nagent, littéralement, dans la glacière, ces dimanches après-midi au musée du coupe-ongle ou à la salle des fêtes du Locle, à la recherche d’une brocante fantôme ou d’une fête foraine annulée faute de soleil, et de clients, et de forains. Tous ces ravissants estuaires industriels dans lesquels vous avez réservé trois semaines en camping, ces panneaux manqués qui vous conduisent au Quick de Plan-de-la-Tour parce que vous avez raté la sortie Saint-Tropez, ces manifestations pour lesquelles vous avez parcouru 150 bornes avant de vous rendre compte que la Fête des voisins de Montperreux était privée et sa foire aux vins en faillite.

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