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Canton

Une nouvelle orientation pour Fri Up

Dès 2020, Fri Up ne gérera plus d’espaces de bureaux à Vaulruz, à Morat et à Bluefactory. Explications

Entre 2017 et 2018, le nombre de sollicitations reçues par Fri Up a augmenté de plus de 50%, se réjouit son directeur, Grégory Grin.

 Nicolas Maradan

Nicolas Maradan

25 avril 2019 à 18:22

Economie » L’association de soutien aux start-up fribourgeoises Fri Up adapte sa stratégie. Le point avec son directeur, Grégory Grin.

Fri Up fête cette année ses 30 ans. Et va, dès 2020, réorienter sa stratégie. De quelle manière?

Grégory Grin: En fait, nous restons dans la continuité du changement initié en 2016. A l’époque, nous avions décidé de nous concentrer sur le soutien à la création d’entreprises et à l’accompagnement de start-up. Car, auparavant, Fri Up faisait aussi du conseil aux petites et moyennes entreprises (PME). Depuis trois ans, nous nous consacrons également à la promotion de l’entrepreneuriat, par exemple par le biais d’ateliers de création d’entreprises ou d’interventions dans les écoles.

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Et la suite?

Aujourd’hui, nous voulons muscler encore notre accompagnement aux start-up avec un soutien en matière de levées de fonds, des formations, une offre d’aide en ligne ou encore des voyages d’études. Nous souhaitons également mettre en place du soutien à l’entrepreneuriat étudiant adapté aux besoins des personnes en formation et leur permettant d’avancer en parallèle de leurs études. Notre objectif est de pouvoir offrir plus de conseils à tous les créateurs d’entreprise et de continuer à faire émerger des start-up à haut potentiel.

Quelle est la prochaine étape?

Il y a environ dix ans, Fri Up s’était lancé dans l’hébergement à prix modeste d’entreprises et de start-up du canton de Fribourg. Nous avons trois incubateurs: à Vaulruz, à Morat et à Fribourg, sur le site de Bluefactory. Cela nous a permis de faire naître des start-up dans des domaines très variés. Mais, dès le mois de janvier de l’année prochaine, nous allons arrêter notre activité de gestionnaire d’espaces de bureaux.

Pourquoi ce changement de cap?

En dix ans, le paysage économique fribourgeois a beaucoup changé. Il y a maintenant des parcs d’innovation sur lesquels les entreprises peuvent s’implanter: Bluefactory, le Marly Innovation Center, le Vivier à Villaz-Saint-Pierre ou encore l’ancien site d’Elanco à Saint-Aubin. En outre, beaucoup d’espaces de coworking ont vu le jour. Aujourd’hui, notre rôle est donc plutôt de proposer aux entreprises de s’installer là où elles le souhaitent dans le canton et d’aller ensuite à leur rencontre. Nous évaluerons en outre, au cas par cas, la possibilité d’accorder un soutien financier aux projets afin qu’ils puissent s’établir là où ils pourront s’épanouir le mieux.

« Nous sommes devenus un point d’ancrage pour les créateurs d’entreprise »

Grégory Grin

Que va-t-il advenir des surfaces que vous occupez à Morat, à Vaulruz et à Bluefactory?

Nous nous sommes bien sûr souciés du sort de nos sous-locataires. A Morat, c’est une entreprise locale qui va reprendre les locaux et développer une offre de bureaux partagés. Les sous-locataires pourront rester. A Vaulruz, le propriétaire de l’immeuble dans lequel nous nous trouvons a manifesté son intérêt pour lancer une offre de bureaux semi-partagés ou partagés. Enfin, les locaux que nous occupons à Bluefactory seront détruits à la mi-2020 pour laisser place au nouveau bâtiment du Smart living lab. La société Bluefactory Fribourg-Freiburg va prochainement nous proposer, ainsi qu’à nos sous-locataires, des solutions pour continuer à nous héberger.

Où se trouvera votre siège?

A Fribourg, si possible à Bluefactory. Et nous aurons toujours un bureau à Vaulruz et un autre à Morat. Mais nous allons aussi bouger. Par exemple, nous pouvons imaginer que le coach de la région sud s’installe de temps à autre au Vivier. Ou qu’un jour par mois, un des coachs de Fribourg soit présent au Marly Innovation Center et dans l’Innovation Lab de la Haute Ecole de gestion.

Est-ce qu’il y aura des changements dans votre équipe?

L’équipe de Fri Up va rester la même. Elle s’est même agrandie il y a quelques mois. Nous avons embauché une personne supplémentaire spécialisée dans le conseil aux entrepreneurs, dans l’analyse financière et dans la présentation de dossiers à des investisseurs. Actuellement, nous sommes six personnes.

En 2017, le nombre de sollicitations que vous aviez reçues avait bondi de plus de 40%. Cette croissance se poursuit-elle?

Oui, entre 2017 et 2018, la demande a encore augmenté de plus de 50%. En 2016, nous avions reçu environ 140 sollicitations. En 2017, nous avons passé la barre des 200. Et nous avons atteint plus de 300 sollicitations en 2018. Nous observons donc une croissance de plus de 110% en deux ans.

A quoi est dû ce boom?

Il y a deux facteurs. Premièrement, la situation économique dans le canton de Fribourg est relativement bonne. Les gens ont donc pu prendre davantage de risques et se lancer en se disant qu’ils pourraient toujours retrouver du travail si leur projet ne fonctionnait pas. Ensuite, nous nous sommes repositionnés de manière à pouvoir offrir du soutien à des projets de tous types. Et nous l’avons fait savoir, notamment par une présence active sur le terrain, sur le web et sur les réseaux sociaux. Nous sommes devenus un vrai point d’ancrage pour les créateurs d’entreprise du canton.

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