Dossier électronique du patient. un nouvel outil qui a des bobos
Le dossier électronique du patient peine encore à convaincre, mais le canton de Fribourg y croit
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Magalie Goumaz
5 mai 2022 à 23:16
Cybersanté » Sur le papier ou plutôt sur les écrans, tout est prêt. Pourtant, les Fribourgeois ne sont pas pressés d’ouvrir leur dossier électronique du patient (DEP), censé regrouper toutes les données médicales pertinentes les concernant, et améliorer l’efficience du système de santé. Qui n’a pas fait l’expérience d’examens faits à double, de dossiers lacunaires ou d’informations éparpillées entre plusieurs médecins? Le DEP devrait y remédier.
Les cantons romands, qui ont créé la plateforme commune CARA, faisaient le point jeudi, lors d’une conférence de presse à Epalinges (VD). Il en ressort qu’une année après le lancement du projet dans leur zone, quelque 7500 dossiers ont été ouverts. Une majorité l’a été à Genève, canton qui avait déjà un projet similaire à son échelle avant de rejoindre CARA. A Fribourg, 229 personnes seulement sont affiliées. Elles sont 1448 dans le canton de Vaud et 322 en Valais.
229
Le nombre de Fribourgeois affiliés à la plateforme CARA
Il faut dire que le DEP, tel qu’il a été conçu en Suisse, ressemble à un parcours d’obstacles. C’est le prix de la sécurité, et il est très élevé. Les intéressés doivent ainsi commencer par faire les démarches afin d’obtenir une identification électronique. Ce sésame leur permettra ensuite de créer leur DEP sur la plateforme CARA.
A Fribourg, c’est la chancellerie qui délivre cette identité électronique et il faut s’y rendre personnellement. La SwissID a été choisie, car elle permet d’accéder à d’autres prestations en ligne de l’Etat. «La SwissID a été certifiée l’été dernier», rappelle Claudine Mathieu Thiébaud, cheffe du Service cantonal de la santé publique, qui précise encore que chaque étape doit être certifiée et que pour obtenir la certification, 450 points sont vérifiés. «Mais même si ces exigences freinent le déploiement du DEP, nous ne pouvons pas faire de compromis sur la sécurité», estime-t-elle.
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