Sylvester Stallone. confessions d’un costaud
Le célèbre interprète de Rambo et de Rocky se livre comme jamais dans un passionnant documentaire sur Netflix. Un film qui tord le cou aux idées reçues. Ceux qui pensent encore que Stallone n’est qu’un musclé mononeuronal vont tomber de haut.
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Jean-Philippe Bernard
17 novembre 2023 à 14:10
Ecrans » Bras croisés, le colosse observe une armée d’employés qui suent sang et eau en tentant de caser une statue géante de Rocky Balboa à l’arrière d’un camion. A l’heure du crépuscule, Sylvester Stallone fait ses cartons et s’apprête à quitter cette Californie solaire qui l’a jadis sacré empereur du divertissement à haute teneur en testostérone. Dans quelques heures, l’acteur va fouler pour la première fois depuis des décennies l’asphalte de Hell’s Kitchen, le quartier new-yorkais qui l’a vu naître. Mise en scène ou réalité? Allez savoir… Ce qui est certain en revanche, c’est que la scène constitue le prologue parfait de Sly: Stallone par Stallone, un documentaire réalisé par Thom Zimny.
Tandis qu’autour de lui on s’affaire, l’acteur, aussi bavard qu’une pie, refait le monde en balançant des œillades malicieuses en direction de la caméra. Usant de la métaphore, il compare la vie à une succession de paysages qu’on peut voir défiler depuis les fenêtres d’un train lancé à grande vitesse. Effectivement, le temps presse. Dès le plan suivant, Stallone se promène dans Hell’s Kitchen, archétype du quartier bobo contemporain. Il fait la causette avec des passants ravis en leur expliquant qu’avant, ici c’était plutôt l’enfer. Il est indéniable que Sly a vécu une enfance difficile. Ses parents, qui ne cessaient de se quereller, ont divorcé très vite. Frank, son frère cadet, est parti avec la mère, vendeuse de cigarettes, tandis que lui a dû suivre le père, un coiffeur italien ombrageux.
Survivre loin d’Hollywood
Après avoir écouté en souriant ses premières interviews sur un antique magnétophone, Stallone évoque sa découverte du cinéma dans les salles de quartier, sa fascination pour la musculature hors norme de Steve Reeves, le culturiste aperçu dans Les Travaux d’Hercule de Pietro Francisci, qui l’a convaincu de tout faire pour devenir acteur.
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