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Francis Maillard, Marly
1 juillet 2024 à 16:01
Rassurez-vous, je ne veux pas entrer dans les polémiques qui alimentent la presse et les réseaux sociaux. Je ne veux pas «manger du Levrat ou du Cirillo». Je préfère prendre du champ, me promener dans les campagnes et sur les hauts plateaux de France, où La Poste est aussi confrontée à la chute des volumes de courrier, des services financiers et des fréquentations des bureaux postaux.
Ces derniers temps, la presse d’outre-Jura consacre des articles à ce que les gens appellent, non sans admiration, «notre poste tout-terrain». On y fait état des bureaux de poste itinérants, à l’imposant «camion jaune» qui se positionne sur le parking de la mairie d’un village de l’Orne. Il est question de cette factrice sexagénaire qui, le matin, est au guichet de son village et qui, dans l’après-midi, fait sa tournée. Il s’agit, pour elle, de porter des lettres et colis à des gens habitant hors du village. Ce sont généralement des couples âgés qui vivent seuls dans leur habitation et ne peuvent se déplacer que très difficilement.
Pour cette postière, la fermeture du bureau postal avec, comme corollaire, le désintérêt à l’égard de ces gens, serait une catastrophe. Et pour ce M. Wahl, ex-banquier, PDG au siège de La Poste à Paris, «tant qu’il restera des millions de Français au bout des hameaux, on aura besoin de ces postiers tout terrain qui, en plus du courrier et des paquets, apportent encore, parfois, le repas à domicile». Formidable, dirait Adolf Ogi, notre ancien conseiller fédéral. Il aurait tellement raison.
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