Olivier Zeller, Ependes
2 octobre 2024 à 15:53
La chute mortelle de la jeune cycliste suisse Muriel Furrer, lors des récents championnats du monde à Zurich, a fait resurgir le souvenir d’un Tour de Suisse auquel j’ai assisté il y a quelques années. C’était au bas de la descente du col du Julier, à Silvaplana, là où les coureurs allaient devoir foncer à 90 degrés à gauche du rond-point pour longer le bord du lac.
Les haut-parleurs annoncent les cyclistes dans vingt minutes. Je vois beaucoup de sable et du gravier sur la chaussée du rond-point. L’agent de circulation armé d’un talkie-walkie me répond: «Die Radfahrer sind Profis!» autrement dit les cyclistes sont des professionnels. Je traverse la route pour en parler à un autre agent. La réponse de ce mec en uniforme ne nécessite aucune traduction: «Ist nicht mein Problem!» Et pourtant le risque de chute était bien là.
Gino Mäder est mort en 2023 dans la descente du col de l’Albula. Et Muriel Furrer la semaine passée à Zurich! La vitesse, la performance et le spectacle semblent l’emporter sur la sécurité, non?