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Musique

Norina, une force révolutionnaire

Le Nouvel Opéra Fribourg présente Don Pasquale de Donizetti, mis en scène par Jeanne Pansard-Besson

Il ne faut pas résumer Don Pasquale à un divertissement.

 Elisabeth Haas

Elisabeth Haas

23 décembre 2021 à 02:01

Equilibre » Pour fêter le tournant de l’An et conjurer la pandémie, le Nouvel Opéra Fribourg a fait le pari du rire. C’est un ouvrage dans la grande tradition italienne de l’opera buffa que présente le NOF à Equilibre dès le 29 décembre: Don Pasquale, mis en musique par Donizetti. L’intrigue est inspirée des personnages emblématiques de la Commedia dell’Arte, mais il ne faudrait pas la résumer à un divertissement. Jeanne Pansard-Besson met en lumière sa force révolutionnaire, aujourd’hui encore.

La metteuse en scène française avait présenté un projet de mise en scène pour Don Pasquale dans le cadre du Ring Award, concours autrichien dont elle a fini demi-finaliste en 2017. Elle a le bonheur de retravailler cet ouvrage lyrique foisonnant, créé en 1843.

Qu’est-ce qui vous plaît dans Don Pasquale?

Jeanne Pansard-Besson: Plus je travaille dessus, plus je l’aime. C’est une perle, musicalement et dramatiquement. Il y a toute la légèreté et la beauté de la comédie à l’italienne de cette époque. Et il y a en même temps des passages grinçants, crépusculaires, qui rendent cette farce plus profonde. On rit, mais pas seulement. Chaque personnage a plusieurs couches. Ce sont de vraies personnes, avec leurs passages très mélancoliques, de grande solitude. Norina par exemple est la seule femme dans cet opéra. Elle se débat. Cela me plaît d’explorer toutes ses ambiguïtés.

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