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Culture

Jardinage. Le b.a.-ba des baies et plus si affinités

Pour tout savoir sur les baies, suivez les conseils du spécialiste.

Que ce soit en terre ou en balcon, les plantes à baies nécessitent des soins spécifiques pour vous assurer d’abondantes récoltes.Jean-Luc Pasquier

Jean-Luc Pasquier

Jean-Luc Pasquier

1 juillet 2024 à 10:35, mis à jour à 10:59

Temps de lecture : 4 min

Fou de champis, l’abbé Bolet aimait aussi le fumet des baies. A l’automne, il récoltait des mycoses à chapeau et au gré de la belle saison, il se délectait de fraises juteuses et de croquantes groseilles. Dans son jardin clos, il appréciait les délices des cassis et de l’âpreté animale des baies josta. En forêt, l’abbé partait à l’aventure en quête de mûres mûres et adorait se bâfrer de framboises des bois. Un jour, il trouva un nain qui ronflait parmi les myrtilles. Un vrai nain, comme dans les contes de fées. Interloqué, l’abbé Bolet se demanda d’abord s’il n’avait pas abusé des baies fermentées. Contrarié d’avoir été importuné dans sa sieste, le nain grommela des insanités et, voyant que l’abbé n’en croyait pas ses yeux, lui résuma son évasion du jardin de la préfète. L’abbé resta bouche bée devant cet improbable pygmée. Outré qu’on ne le prenne jamais au sérieux, le nabot croqua le pied du religieux. Touché dans son cœur et dans sa chair, l’abbé invita l’évadé à se réfugier à l’abbaye des baies. En chemin, les mauvaises manières du petit l’irritèrent, tant il n’arrêtait pas de râler. Et à peine arrivé, il dut le forcer à se déchausser et à se laver les mains. «Pour vous essuyer, utilisez le linge pour les nains.» Ce lapsus volontaire ne plut pas du tout au nain et, vexé, le petit bouddha, pardon, bouda. L’abbé Bolet regrettait déjà d’avoir offert l’hospitalité à ce minuscule effronté. Quand soudain, une idée lumineuse lui éclaira la luette: le nain a la taille parfaite pour la cueillette…