Humour: Blaise Bersinger, «hors-jeu de deux ou trois mètres» et fier de l’être
Voix appréciée de la Suisse romande et de Footaises, l’humoriste vaudois manie l’absurde comme personne. Rencontre.
Pierre Schouwey, Lausanne
Temps de lecture estimé : 6 minutes
Ils reviennent à chaque grand tournoi de football, qu’ils arrivent à faire aimer à tous, même à ceux qui avaient juré ne plus jamais en regarder. Alternative aux commentaires traditionnels de David Lemos et Johan Djourou sur la RTS, Footaises a conquis le cœur des Romands et la fan-zone de Saint-Léonard, où l’émission – qui dure jusqu’à la finale – a fait une halte à l’occasion de Suisse-Allemagne.
Des envolées passionnées, du patriotisme assumé, un franc-parler décalé, beaucoup d’humour, de la mauvaise foi, et tout ça sur les ondes de Couleur 3: la formule séduit depuis 2016 avec le duo Fantin Moreno/Charles Nouveau, sans oublier le troisième larron: Blaise Bersinger. Maître de l’absurde et du non-sens, l’humoriste vaudois n’a pas son égal. Rencontre dans son jardin: le stade du Lausanne-Sport.
Commençons sérieusement. Vous dites «foot» ou «fôt»?
Blaise Bersinger: Je dis «foot» quand il s’agit d’en parler sans émotion. Dès que ça devient quelque chose de viscéral,