Proche-Orient. Unrwa: l'ONU appelle Israël à "respecter ses obligations"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé mercredi sa "profonde inquiétude" après la loi interdisant en Israël l'agence pour les réfugiés palestiniens. Il appelle l'Etat hébreu à "respecter ses obligations internationales" et le mandat de l'Unrwa irremplaçable à Gaza.
Partager
ATS et AFP
Aujourd’hui à 16:42, mis à jour à 17:08
Dans une déclaration publiée mercredi, tous les membres du Conseil, dont la Suisse, soulignent "le rôle vital" de l'Unrwa qui "reste la colonne vertébrale de toute la réponse humanitaire à Gaza". Ils affirment qu'"aucune autre organisation ne peut remplacer ou se substituer à l'Unrwa" pour l'aide aux civils qui ont besoin d'une aide humanitaire "urgente".
Alors que le Conseil peine depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 à parler d'une seule voix, en raison notamment du veto américain en soutien à son allié israélien, ils expriment "leur profonde inquiétude concernant la loi adoptée" lundi par le parlement israélien interdisant l'agence en Israël.
Ils appellent "le gouvernement israélien à respecter ses obligations internationales, respecter les privilèges et immunité de l'Unrwa et sa responsabilité de permettre et faciliter une aide humanitaire complète, rapide, sure, et sans entrave sous toutes ses formes et dans toute la bande de Gaza".
Ils mettent également en garde contre "toute tentative de démanteler l'Unrwa ou réduire ses opérations et son mandat", dont une interruption aurait "des conséquences humanitaires graves sur des millions de réfugiés palestiniens qui dépendent des services de l'Agence et aussi des implications pour la région".
La déclaration appelle également "toutes les parties à permettre à l'Unrwa d'assurer son mandat, tel qu'adopté par l'Assemblée générale de l'ONU, dans toutes ses zones d'opérations".
Alors que l'Unrwa est devenue la bête noire d'Israël qui l'accuse d'être infiltrée par le Hamas, le Conseil souligne également l'importance de prendre des "mesures" pour répondre "à toute accusation crédible et assurer que des comptes soient rendus pour toute violation par l'Agence des politiques liées au principe de neutralité".