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Présidentielle américaine. Trump veut "virer" le procureur spécial Smith

Donald Trump a déclaré vouloir s'il est élu, "virer" le procureur spécial en charge du dossier contre lui pour tentatives d'inverser illégalement les résultats de l'élection de 2020, dont ses avocats ont réclamé jeudi l'annulation.

La campagne présidentielle américaine bat son plein.KEYSTONE/AP/John Locher

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 00:28, mis à jour à 00:48

Temps de lecture : 2 min

L'ex-président et candidat républicain à l'élection du 5 novembre, répondait lors d'une interview sur un podcast conservateur à la question de savoir si, en cas de victoire, il se gracierait ou ferait limoger le procureur spécial Jack Smith.

"Je le virerais en deux secondes", a-t-il dit, qualifiant le procureur une des cibles privilégiées de ses attaques depuis plus d'un an, d'"homme très malhonnête".

Les avocats de Donald Trump ont réclamé jeudi dans des arguments écrits à la juge Tanya Chutkan l'annulation de la procédure au motif que la nomination du procureur spécial serait inconstitutionnelle.

Ils invoquent notamment une décision d'une juge fédérale en Floride (sud-est) dans un autre dossier instruit par Jack Smith contre l'ex-président pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

La juge Aileen Cannon a annulé la procédure le 15 juillet au motif que sa nomination comme procureur spécial dans cette affaire et le financement de ses travaux violaient les sections de la Constitution portant sur les nominations et les dépenses. Cette décision fait actuellement l'objet d'un appel.

Machination

Dans le dossier de l'élection de 2020, Jack Smith a publié le 27 août un acte d'accusation révisé à la suite de la décision de la Cour suprême le 1er juillet reconnaissant au président des Etats-Unis une large présomption d'immunité pénale.

Un mois plus tard, il a développé dans un volumineux document écrit, largement caviardé pour préserver l'anonymat des témoins, ses arguments pour démontrer le caractère privé des actes pour lesquels Donald Trump est poursuivi.

Selon lui, ces actes accomplis en tant que candidat à sa réélection en 2020 ne sont pas couverts par l'immunité pénale du président pour ses "actes officiels".

A la suite de sa défaite face au candidat démocrate Joe Biden, "avec l'aide de complices privés, l'accusé s'est lancé dans une série de plans de plus en plus désespérés pour inverser les résultats légitimes dans sept Etats qu'il avait perdus" de peu, a écrit Jack Smith.

"Le coeur de la machination était de nature privée. Il a largement utilisé des acteurs privés et les structures de sa campagne pour tenter d'inverser les résultats de l'élection et a agi à titre privé en tant que candidat", concluait-il.

Visé par plusieurs procédures pénales, Donald Trump fait feu de tout bois pour passer en jugement le plus tard possible, en tout cas après le vote.

S'il était de nouveau élu, il pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l'arrêt des poursuites fédérales à son encontre.