ONU » Sauf surprise, la Suisse accédera aujourd’hui à New York au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Pour la première fois de son histoire, la Confédération sera assise à la plus prestigieuse table du système multilatéral mondial durant deux ans, dès 2023. Elle présidera le Conseil en mai prochain et en septembre 2024.
Avec Malte, la Suisse devrait être choisie comme membre non permanent pour la région «Europe et autres Etats» (deux sièges) au côté des Etats d’Afrique et d’Asie (5), d’Europe orientale (1) et d’Amérique latine et des Caraïbes (2). S’ajoutent au Conseil les cinq membres permanents qui disposent d’un droit de veto: Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni.
La candidature suisse intervient dans un climat international pour le moins particulier et tendu, avec une guerre aux portes de l’Europe et ses conséquences économiques et sociales. Un contexte qui heurte profondément la politique intérieure de la Suisse et interroge sa neutralité. Quatre questions (et réponses) pour bien comprendre les enjeux de cet événement historique.
1 Quel rôle et quel pouvoir a le Conseil?
Créé peu après la Seconde Guerre mondiale, le Conseil de sécurité est l’un des six principaux organes qui émanent de la Charte de l’ONU. Ses responsabilités: maintenir la paix et la sécurité internationales, développer des relations amicales entre les nations, réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux et en encourageant le respect des droits de l’homme, indique le site du Conseil de sécurité.