Votation » Un héritage bientôt centenaire du fondateur de Migros, Gottlieb Duttweiler, sera peut-être enterré ce week-end à Zurich: les cent délégués des dix coopératives doivent se prononcer sur la levée de l’interdiction de vendre de l’alcool, en vigueur depuis la création du groupe en 1925. Addiction Suisse et la Croix-Bleue mettent en garde contre les effets d’une telle décision.
Pour Gottlieb Duttweiler, l’alcool était cause de grandes souffrances sociales, rappelle le porte-parole de Migros Tristan Cerf. «Il n’y avait ni AVS ni structures sociales, c’est pourquoi, comme son concept était de vendre à prix cassés, il n’a pas voulu le faire sur l’alcool.» Comme l’avait rappelé la SonntagsZeitung, qui avait dévoilé le plan d’un groupe de délégués en juillet dernier, le fondateur avait fait inscrire cette interdiction dans les statuts de la Fédération des coopératives Migros (FCM) en 1948.
Pas avant 2023
Une modification de ces statuts, portant sur l’alcool, est au programme de la réunion des délégués ce samedi à Zurich. La proposition de supprimer l’interdiction formulée par cinq délégués (dont le nom n’a pas été dévoilé) ayant été acceptée par l’administration – l’équivalent d’un conseil d’administration, cet organe est composé de 22 personnes et présidé par Ursula Nold –, les cent délégués de la FCM sont appelés à se prononcer.