Le tampon, bien de première nécessité
Le National veut réduire la taxe sur les produits d’hygiène menstruelle. Les Etats doivent se prononcer
Partager
Guillaume chillier
11 mai 2022 à 00:58
Egalité » Pour beaucoup, c’était une évidence. Il n’était plus tenable de considérer les produits d’hygiène menstruelle comme des produits banals, alors que la litière pour chat, les croquettes pour chien, le controversé herbicide Glyphosate ou le caviar jouissent d’un régime spécial. «Cela montre l’intérêt de la société pour les droits des femmes. En 2022…», soupire Catherine Friedli, membre du collectif fribourgeois de la grève féministe et secrétaire du Syndicat du service public fribourgeois.
Mardi, le Conseil national a modifié cette pratique et répondu à une revendication de longue date des mouvements féministes. Il a décidé, par 107 voix contre 70 et 7 abstentions, de taxer tampons, serviettes, protège-slip ou autres coupes menstruelles à hauteur de 2,5%, au lieu des 7,7% actuellement. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer sur cette révision partielle de la loi sur la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
«Opposition improbable»
Pour Sophie Michaud Gigon, il était temps. «C’est une victoire symbolique. Après les manifestations et grèves féministes, le parlement ne peut plus se permettre de maintenir cette inégalité», réagit la conseillère nationale vaudoise dans les Pas perdus. L’écologiste rappelle que certains pays comme le Canada, l’Australie ou l’Irlande ont aboli la TVA sur les tampons et les serviettes. D’autres comme le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France l’ont drastiquement abaissée. Elle peste: «Qu’une partie de notre parlement s’oppose à cette évolution semble improbable.»
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus