Là où Tristan Scherwey a été façonné
A Courtepin, l’attaquant de Berne a laissé le souvenir d’un enfant blagueur. Son ancien prof témoigne
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7 août 2020 à 20:49
Communes et sport » Deuxième commune la plus peuplée du district du Lac depuis sa fusion en 2017 avec Barberêche, Villarepos et Wallenried, Courtepin est historiquement un fief de footballeurs. Les férus de tir et de gymnastique ne sont pas en reste, avec sept des onze sociétés sportives recensées sur le site internet de la commune leur étant dédiées. Mais Courtepin, sûrement de par sa proximité avec Granges-Paccot et le plateau de Saint-Léonard, a pris des allures de nid à hockeyeurs au fil des années. Y habitent toujours: Patrice Brasey, Gerd Zenhäusern et le jeune David Aebischer. Nathan Marchon, lui, vient de déménager. Sans oublier Mario Rottaris, directeur sportif du golf de Wallenried depuis son départ de Gottéron en 2003.
Anciennes et (qui sait?) futures gloires du club fribourgeois, tous ont du sang de Dragon qui coule dans leurs veines. Mais il est un Courtepinois d’origine qui, au sommet de La Sonnaz, a pris la voie de gauche. Celle qui mène tout droit dans la Fosse aux ours et à une impopularité inouïe dans son propre canton. Le Tristan Scherwey que vous adorez détester, ou détestez adorer (secrètement, bien sûr), a été façonné dans le grand village lacois, qu’il a quitté au moment de rejoindre l’ennemi, en 2007. «Mon père y vit encore, explique l’attaquant de 29 ans. Je suis originaire de Wünnewil mais j’ai grandi à Courtepin, où j’adore retourner. C’est là que j’ai mes souvenirs d’enfance.»
«Il n’était pas fainéant»
Pour évoquer les premières crasses de l’enfant terrible du hockey sur glace helvétique, qui de mieux placé que son enseignant en 5e et 6e primaire? L’idée vient de Tristan Scherwey lui-même! «Quand je l’ai contacté, mon ancien prof a rigolé et m’a demandé: «Tu n’as pas peur que je raconte toutes les conneries que tu faisais?» Je lui ai répondu qu’il pouvait y aller de bon cœur car de toute façon, personne ne le croirait s’il disait que j’étais sage.»
En poste encore aujourd’hui dans l’école germanophone de Courtepin, Raphaël Thalmann a vu défiler des centaines d’enfants. Il n’empêche, le quintuple champion de Suisse l’a marqué. «Tristan était un élève avec beaucoup d’énergie. J’ai très vite compris que c’était le hockey, et non l’école, sa priorité. Il allait même s’entraîner le matin, une à deux fois par semaine.»
En fouillant dans ses archives, Raphaël Thalmann tombe sur une perle: un hamac bricolé par la volée 2002-2003. Tristan Scherwey y avait cousu le… Dragon de Gottéron avec la mention «forever» (pour toujours) juste en dessous. Une autre vie… «Tristan était très bon en couture, précise son professeur, mais surtout en gymnastique, sans surprise. Ce n’était pas un élève exceptionnel, mais il cherchait à avoir des résultats. En tout cas, on ne peut pas dire qu’il était fainéant. Au CO, il a quand même fait la générale.»
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