Kirill Starkov veut offrir aux Bulls ce que lui n’a pas eu

Hockey sur glace » «Je ne voulais pas être engagé en tant qu’ancien joueur professionnel. Non, je voulais qu’on me donne ma chance pour ma vision du sport, pour mes idées et pour le projet que je comptais mener.» Fort d’une remarquable carrière qu’il n’a pas mise en avant, Kirill Starkov a sauté sur l’occasion en avril dernier quand il a appris le retrait de l’entraîneur des Bulls, Freddy Reinhard. En axant sa postulation sur ses connaissances du métier, il a convaincu Thomas Müller, le nouveau directeur sportif.

«Quand on arrête sa carrière de joueur, on croit tout connaître du hockey, on pense que ce sera facile de passer derrière la bande. C’est faux! Ce sport évolue si vite, de nouvelles idées émergent sans arrêt. Il s’agit d’être curieux et de constamment se documenter. Ne pas se contenter de proposer à ses joueurs des méthodes apprises dix ans auparavant.» Il insiste: «Avoir évolué au niveau professionnel ne suffit pas».

A 36 ans, Kirill Starkov est venu au Leimacker avec l’envie d’offrir à ses joueurs ce que lui n’a que peu reçu en tant qu’athlète: de la considération. «Jusqu’à mes 16 ans, je jouais au Danemark avec mes amis, pour m’amuser. C’est quand j’ai rejoint le centre de formation des Frölunda Göteborg, en Suède, que je suis devenu un numéro, un simple joueur qui devait performer. Je n’étais plus une personne.» Il reprend: «J’ai ensuite tenté ma chance en Amérique du Nord, sous les ordres d’entraîneurs qui passaient leur temps à crier sur leur troupe, sans jamais se soucier de notre bonheur».