Gunderson confirmé, Stalberg en pole
Après l’Américain qui débarquera à Gottéron cet été, d’autres annonces concernant les étrangers vont suivre
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Pierre Schouwey
28 mars 2019 à 02:01
Hockey sur glace » C’est officiel: comme annoncé (La Liberté du 15 mars), Ryan Gunderson portera les couleurs de Fribourg-Gottéron à partir de cet été. Hier, le club a confirmé avoir mis sous contrat pour une année le défenseur de Brynäs. Elu dans l’équipe type du championnat de Suède, l’Américain de 33 ans sort d’une saison pleine d’un point de vue personnel. Avec 38 points en 52 matches (8e meilleur total de la ligue), le remplaçant de Jonas Holos va débarquer avec de sérieux atouts offensifs. «C’est un style sensiblement différent de celui de Holos. Gunderson est peut-être moins physique, mais compense par un patinage beaucoup plus fin. Son apport va nous faire beaucoup de bien sur le power-play», prédit Christian Dubé.
Le jeu de puissance: l’un des nombreux thèmes évoqués par le directeur sportif fribourgeois durant les entretiens individuels menés avec ses Dragons en début de semaine. L’occasion pour le Québécois de signifier à Andrew Miller et Charles Bertrand qu’ils ne se verraient pas proposer une extension de bail à Saint-Léonard. L’Américain paie ses problèmes d’adaptation et son irrégularité tandis que le Français, dont le profil était pourtant apprécié, se voit reprocher son jeu brouillon. Dangereux, il l’a été, mais des deux côtés de la patinoire…
L’annonce attendra
Gunderson pour Holos, Desharnais pour Slater: ne reste plus qu’à trouver les deux derniers renforts étrangers – des ailiers – dont disposera Mark French à la reprise en août. Au vu des lacunes affichées en attaque tout au long de l’hiver, l’un d’entre eux sera un buteur, un vrai. Autrement dit: un joueur dominant comme l’était Roman Cervenka. Cette perle rare pourrait s’appeler Viktor Stalberg. Au sein de la ligue, il se murmure très sérieusement que Gottéron a remporté la mise pour le Suédois de 33 ans.
Réponse de Christian Dubé, que l’on aurait pu anticiper: «Il est sur ma liste. C’est un gars qui m’intéresse, je ne suis pas stupide. Il a montré ce qu’il valait quand il était en Suisse.» A Zoug, Stalberg a rendu une fiche équilibrée de 61 points, dont 26 buts, en autant de rencontres, avant de partir pour la KHL en octobre dernier. Avec l’Avangard Omsk de Bob Hartley, où évolue un certain… David Desharnais. Le vainqueur de la Coupe Stanley 2013 n’a pas connu le même rendement en saison régulière (7 buts et 4 assists en 29 matches). Les deux hommes disputeront dès vendredi la finale des play-off de conférence contre Salavat Ufa.
Un détail qui a son importance dans le cas qui nous intéresse. Dans la Ligue continentale en effet, annoncer les transferts alors que son équipe est toujours en lice ne se fait pas. Ainsi, l’officialisation de l’engagement de Desharnais n’attend que l’élimination – ou le titre – de l’Avangard. Avec Stalberg, Gottéron semble tout proche de faire coup double.
Qui sera le deuxième élu? Sur le fameux bout de papier du directeur sportif sont gribouillés divers noms: Linus Omark (Ufa), Kris Versteeg (Växjö), Teemu Hartikainen (Ufa) ou encore Teemu Pulkkinen (Minsk). «Ce sont tous des éléments intéressants évoluant en KHL, note Dubé. Mais ils sont sur la liste de huit formations de National League, pas que sur la mienne.»
Partant du principe que Stalberg a donné son feu vert, celui qui l’accompagnera sera appelé à occuper un rôle plus hybride, «à la Birner». «Je ne peux pas avoir que des artistes. J’ai aussi besoin d’un élément plus travailleur, capable d’évoluer en supériorité mais aussi en infériorité numérique, détaille Dubé. Il est important que cette personne ait déjà joué en Europe. Nous l’avons vu avec Miller: passer des petites aux grandes patinoires n’est pas toujours chose aisée.» En résumé, Gottéron cherche un artiste et un travailleur. «Oui, ça pourrait être ça», confirme Dubé, à moitié.
En économisant ci et là…
Une chose est néanmoins sûre compte tenu des noms articulés: le quatuor étranger pèsera davantage dans la masse salariale que ce n’est le cas actuellement. Puisque le budget n’a pas augmenté, assure-t-on, et que les diverses rocades (Kamerzin pour Schilt, Lauper/Meunier, Schmid/Sandro Forrer) s’équilibrent plus ou moins, comment le Dragon peut-il à nouveau viser du mercenaire haut de gamme? «En ne partant qu’avec 13 ou 14 attaquants, contre 15 la saison passée.»
Mais encore? «Certains joueurs possèdent des contrats dans lesquels leur salaire diminue légèrement au fil des années, précise Dubé. Je peux économiser là-dessus, et aussi sur des «complémentaires» que nous offrons à ces mêmes joueurs. Je dois trouver des solutions…»
En attendant la nouvelle patinoire et de probables nouvelles ressources, Gottéron semble avoir un peu de marge. Tant mieux pour lui. Et tant mieux pour le spectacle.
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