Michel Aebischer est à sa place
Alors que la Super League reprend ce week-end, le Fribourgeois et YB sont encore les principaux favoris
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Patrick Biolley, Berne
19 juillet 2019 à 23:48
Football » S’il fallait des preuves que Michel Aebischer est devenu un élément central dans la capitale, elles ont toutes été données la saison dernière. Sur le terrain lors de la victoire de Young Boys contre la Juventus en Ligue des champions au mois de décembre (2-1), titulaire indiscutable depuis le départ de Sékou Sanogo lors du mercato hivernal, personnage central des captures vidéo humoristiques du club bernois cet été, il a encore été encensé par le chef de la formation d’YB, Gérard Castella, dans une interview publiée en juin dernier sur le site du club.
Le Singinois faisait donc logiquement partie des cinq joueurs choisis pour représenter le club, mardi, lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-saison, aux côtés des ténors Fabian Lustenberger, David von Balmoos, Miralem Sulejmani et Guillaume Hoarau. «C’est vrai que ça se passe plutôt bien pour moi, sourit Michel Aebischer avec la timidité qui le caractérise. Je me suis toujours battu pour obtenir ma place et j’ai réussi. C’est une nouvelle page qui s’ouvre. Il faut que je montre de quoi je suis capable, car nous serons cinq joueurs pour deux places devant la défense.»
Malgré son humilité, Michel Aebischer a fait son trou, au-delà de ce qu’il imagine. «Il est un exemple pour nos jeunes. Il n’a jamais lâché et, grâce à son travail, il est aujourd’hui à sa place, flatte Christoph Spycher, le directeur sportif bernois. Il est devenu plus qu’un titulaire, c’est un joueur à responsabilités dorénavant.»
Rêves européens
Bien que champions en titre et principaux candidats à leur propre succession, les «jeunes garçons» ont été contraints à la refonte après les départs de plusieurs titulaires dont Kevin Mbabu (Wolfsburg), Loris Benito (Bordeaux) ou Steve von Bergen (retraite). «Il y a des automatismes à prendre encore, c’est clair, admet Michel Aebischer. Mais nous ne pouvons avoir d’autre ambition que de gagner le championnat à nouveau.» Après avoir passé quelques jours de vacances en Grèce et avoir été un spectateur assidu des finales de promotion de 3e ligue fribourgeoise, le milieu de terrain a dû, un peu à son habitude, s’entraîner plus dur que les autres. La faute à une blessure contractée en fin de championnat. «Ça va mieux», rassure-t-il. Avec l’envie, évidemment, de remporter un troisième titre, mais surtout de goûter à nouveau aux délices de la Ligue des champions, compétition qu’il n’avait qu’effleuré en début de saison avant de profiter des absences.
Comme il y a 12 mois, les Bernois devront passer un tour qualificatif pour accéder à la phase de groupe (match aller le 20 ou le 21 août). Parmi les adversaires possibles: l’Ajax Amsterdam, le Celtic Glasgow ou l’Etoile rouge de Belgrade. «Nous n’en parlons encore pas trop, mais nous savons bien qu’il nous faudra deux matches exceptionnels, souffle Michel Aebischer. Comme tout le reste de l’équipe, j’ai envie de revivre ces moments inoubliables. Les stades sont pleins, nous jouons contre des équipes d’exceptions. Ce serait tout simplement génial d’y retourner.»
Servette en ouverture
Mais avant cela, il y a quatre journées de championnat dont une première contre le revenant Servette (demain, 16 h, Stade de Suisse). «Quel que soit l’adversaire, ce sera difficile. Cela l’est peut-être encore plus contre un néopromu qui a faim», lâche le Fribourgeois. Pourtant, YB a réalisé une bonne série de matches amicaux, battant au passage Crystal Palace et l’Eintracht Francfort. «Oui, ce sera tout aussi compliqué pour Servette. Nos résultats sont probants, mais cela ne veut pas dire que nous gagnerons 4-0», rigole-t-il avant de se retourner vers les médias alémaniques qui faisaient la queue pour interviewer l’ancien junior d’Heitenried.
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