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Au fil de la Sarine

Au fil de la Sarine. en Auge, un terrain nommé désir

Dessiné en 1963 et terminé 12 ans plus tard, Derrière-les-Jardins est une pelouse aussi mythique que redoutée par les adversaires du FC Etoile-Sport

Serie d'été spéciale Sarine: le terrain d'Etoile-Sport est encastré dans le coude de la Sarine Photo Lib / Charly Rappo, Fribourg, 04.08.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

 Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

10 août 2022 à 18:55

Série d’été (5/7) » La Liberté vous emmène au bord de la Sarine. Du col du Sanetsch, où elle prend sa source, jusqu’à Golaten, où elle se verse dans l’Aar. Sept semaines d’été pour autant d’arrêts sportifs.

Le pèlerinage de Derrière-les-Jardins ne laisse personne indifférent. «C’est toujours drôle de voir la réaction des équipes adverses lorsqu’elles débarquent», sourit Martin Rosenast, président du FC Etoile-Sport, qui peut se targuer de jouer sur l’une des plus petites surfaces de jeu du canton. Enfer des fins techniciens et paradis des tours de contrôle, le bosselé terrain si cher aux Bolzes de l’Auge est un trésor qui tire sa source de la Sarine. Encastré dans le coude de la rivière, l’ancien verger coule des jours heureux à l’ombre des arbres. «Hommes et femmes, jeunes et vieux, Suisses ou étrangers: ce terrain est un lieu de rencontre de notre quartier qui va bien au-delà des activités du club», décrit Martin Rosenast, dont le comité ne cessera jamais de se battre pour assurer la sauvegarde de ce bijou, un temps menacé par le projet de revitalisation de la Sarine.

A la pêche aux ballons

Présenté il y a quatre ans, le concept imaginé par le bureau vainqueur de la mise au concours proposait de remplacer le rectangle vert par une place de jeu. La mobilisation immédiate du FC Etoile-Sport et le manque chronique de terrains de football en ville de Fribourg ont a priori sauvé la vie à la «carte de visite» d’un club très fourni en juniors. «Il n’y a plus de discussion de suppression, mais on parle d’éventuellement enlever les murs de soutènement et les grillages», soupire Martin Rosenast. Malgré les protections actuelles, le président ne compte plus les ballons emportés par la Sarine. «Nous avions un contrat avec le club de canoë. On leur donnait une tune par ballon récupéré! Ça coûtait moins cher que d’en racheter.» Membre du comité, Christian Eltschinger poursuit: «Avant que les treillis soient rehaussés, il y avait même un petit bateau aux Neigles, puis ici, pour aller repêcher les ballons.»

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