Fribourg Olympic. Cheikh Sanè a commencé le basket grâce à… des baskets!

Ligue des champions » Il s’interrompt un instant pour faire défiler les photos archivées dans son smartphone, puis s’arrête net en laissant son doigt posé sur l’écran. «Elles sont là, s’écrie-t-il, des chaussures de marque And1 noires! Malheureusement, des modèles comme celui-ci, on n’en fait plus. D’ailleurs, et vous pouvez l’écrire, si quelqu’un en possède un exemplaire, qu’il me contacte. Ces chaussures ont changé ma vie!»

«J’essaie d’être un leader par les actes et par la voix»
Cheikh Sanè

Cheikh Sanè, 207 cm sous la toise pour un peu plus de 100 kg sur la balance, la poigne d’un boulanger et l’envergure de l’avion dans lequel il a embarqué vendredi pour Antalya, a commencé le basket grâce à… des baskets. Cela ne s’invente pas. Arrivé cet été au Fribourg Olympic, qui affrontera ce dimanche les Ecossais des Cadelonia Gladiators pour le compte des pré-qualifications de la Ligue des champions (lire ci-dessous), le pivot sénégalais de 31 ans rêve d’en récupérer une paire. Pour le symbole. Par nostalgie aussi, ces «pompes» pas comme les autres marquant le début d’une aventure qui l’a emmené aux quatre coins du monde, des Etats-Unis à la Suisse en passant par le Danemark, la Grèce, le Japon et la France, où il a disputé les deux dernières saisons. En Pro B, mais dans un club – Boulazac – au budget trois fois supérieur à celui des pensionnaires de Saint-Léonard. Et ça, c’est aussi le smartphone de Cheikh Sanè qui nous l’a dit!

Gardien de football

«Scrollons» vers l’arrière et reprenons depuis le début. Petit, Cheikh Sanè était déjà grand. «Le Sénégal est une terre de foot et j’ai commencé par shooter dans un ballon. A cause de ma taille, les copains voulaient que je joue au but, mais je n’étais pas bon, pas du tout même, et, surtout, je n’aimais pas ça», rigole le natif de la banlieue de Dakar avant de parler chaussures: les fameuses chaussures.