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Société

Pour la beauté du geste

Un livre explore les motivations des donneurs altruistes, ceux qui n’ont pas de liens avec le patient

Hand holding a kidney shaped paper on a blue background. World kidney day, national organ donor day, charity donation concept. Medical or eco concept.

 Gilles Labarthe

Gilles Labarthe

31 mars 2022 à 18:15

Temps de lecture : 1 min

Altruisme » Il s’agit probablement d’un des actes les plus généreux qu’ils feront dans leur vie: les donneurs altruistes choisissent de se séparer d’un rein pour venir en aide à un inconnu. Journaliste indépendante spécialisée dans les thèmes de la santé, Francesca Sacco a enquêté sur ces derniers. Interview à la suite de la sortie de son dernier ouvrage: Qui veut mon rein?

Quels ont été vos premiers questionnements sur les donneurs d’organes?

Francesca Sacco: J’ai le souvenir très précis d’un document qui m’avait interpellée, à propos d’un donneur altruiste de rein à Bâle, j’ai trouvé cela tout à fait incroyable. Qui sont ces donneurs? Quelles sont leurs motivations? Comment expliquer par exemple qu’au Royaume-Uni, sur une population de plus de 60 millions d’habitants, on soit passé de zéro donneur altruiste en 2006, à 6 l’année suivante, et une centaine aujourd’hui, selon une estimation?

Comment avez-vous mené l’enquête?

Il a été très difficile de trouver des témoignages, d’abord parce qu’en Suisse les donneurs ne sont pas inclus dans les statistiques et préfèrent de toute façon rester anonymes. C’est un sujet délicat, le donneur n’a en général pas envie de se mettre en avant. Les HUG (Hôpitaux universitaires de Genève, ndlr) ont été très coopératifs. Sans eux, ce travail n’aurait jamais été possible.

Vous rappelez que près d’un demi-million de greffes rénales ont déjà été effectuées dans le monde à partir de donneurs vivants, mais le plus souvent à destination de personnes de la famille. Donner un rein à un parfait inconnu reste l’exception…

Je voulais obtenir le témoignage d’une personne en Suisse qui avait réellement réussi à donner un rein par altruisme, et dont l’opération s’était bien déroulée. C’est-à-dire, partir d’une solution pour examiner ce qui se passe et comment ça marche, et ensuite questionner les difficultés, comme les cas de donneurs et receveurs pour lesquels ça ne fonctionne pas.

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