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Le désert vous joue des tours

Très attendu, le jeu de stratégie Junkworld amène du neuf mais vise votre bourse

Junkworld s’inspire d’un monde apocalyptique à la Mad Max.

 Olivier Wyser

Olivier Wyser

18 septembre 2021 à 20:23

Jeux vidéo » Ils ont l’avantage de séduire aussi bien les joueurs chevronnés derrière leurs PC que les joueurs occasionnels sur leurs appareils portables… Les jeux de stratégie en temps réel, nés vers le milieu des années 1990 avec le classique Dune et destinés à l’origine à un public de niche, ont depuis conquis le grand public, notamment grâce aux jeux de tower defense, littéralement de «défense par tours». Qu’ils se nomment Plants VS Zombies, Bloons ou OTTTD, ces jeux utilisent tous un même concept simple à prendre en main mais demandant des efforts afin d’être totalement maîtrisé. Parmi tous ces titres, une série a su se tailler une solide réputation: Kingdom Rush. Une série de trois jeux à l’univers heroic fantasy largement inspiré par Le Seigneur des anneaux de Tolkien sortis dans les années 2010 et qui ont colonisé iPads, téléphones, ordinateurs et consoles de salon.

Le studio de développement uruguayen Ironhide Game Studio, fort de son statut de leader du marché, s’apprête à sortir sa nouvelle pépite nommée Junkworld. Un jeu de défense par tours très attendu qui laisse tomber les elfes, les orcs et les chevaliers pour embrasser l’apocalypse postnucléaire, reprenant au passage les codes des films Mad Max. Le principe reste le même: des hordes d’ennemis déferlent sur des chemins prédéfinis et le joueur doit les arrêter en construisant des tours de défense qu’il peut placer à sa guise et customiser en fonction de ses besoins. Jusqu’ici rien de bien nouveau sous le soleil de plomb du Wasteland. Mais après avoir stagné avec sa série Kingdom Rush, Ironhide semble résolu à faire table rase. Pour le meilleur? Eh bien, pas forcément.

 

Stratagèmes payants

Graphiquement, on retrouve la patte qui a fait le succès des jeux précédents de ce petit studio indépendant. Humour, esprit cartoon, clins d’œil cinéphiliques dissimulés dans les décors… Tout l’ADN d’Ironhide est bien là. L’autre changement majeur qu’apporte Junkworld est la possibilité de construire ses tours (presque) n’importe où sur l’aire de jeu. La créativité du joueur s’en trouve grandement récompensée. Enfin, il est possible de diriger en temps réel, en plus des tours, des héros qui viennent renforcer votre armada de lance-flammes, scies circulaires et autres tireurs d’élite. Si d’autres jeux adoptent aussi cette stratégie, elle est ici poussée à son paroxysme, multipliant les occasions de convoquer des troupes en renfort.

Mais il y a quelque chose de pourri dans ce royaume… Cette version du jeu, actuellement disponible uniquement dans certains pays et sur certaines plateformes puisqu’il est techniquement toujours en développement, semble avoir été pensée surtout pour vous faire délier votre proverbiale bourse. En effet, le jeu utilise tout un tas de stratagèmes incitant le joueur à passer à la caisse via des microtransactions. Une barre d’énergie par-ci, des pouvoirs à débloquer par-là… On sent que le succès de franchises telles que Clash Royale est passé par là. Il est toutefois possible de traverser les quelque 40 niveaux de Junkworld sans céder à la tentation d’ouvrir son porte-monnaie, mais l’expérience est fastidieuse. La communauté des joueurs ayant pu tester cette préversion du jeu ne s’est d’ailleurs pas privée pour faire remarquer aux développeurs que cette nouvelle stratégie commerciale n’était pas à leur goût. Pour rappel, les jeux précédents du studio uruguayen étaient payants à l’achat, mais offraient la quasi-totalité des fonctionnalités.

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