Gilles, fils de pub
Publicitaire comme son père avant lui, Gilles Aeby a récemment été sacré meilleur publicitaire de l’année
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Stéphanie Schroeter
25 juin 2022 à 17:23
Publicité » Numéro 10. Une voix lui souffle qu’il faudrait peut-être changer le nom de son agence de publicité. Parce qu’il vient de gagner le Prix romand de meilleur publicitaire de l’année. Numéro 1? Gilles Aeby esquive, modeste. Il l’assure: il gardera le sien. Celui qui a fait son succès ces vingt dernières années, et pour les vingt à venir sans aucun doute…
Gilles, vous avez récemment gagné le prix de publicitaire de l’année. En quoi consiste-t-il?
Ce prix est octroyé chaque année et est essentiellement honorifique. Il récompense un publicitaire au niveau romand. Le lauréat a pour mission de parler et de défendre la branche au niveau national.
Alors, heureux?
Je ne cours pas ces prix et on m’y a inscrit un peu à l’insu de mon plein gré (il rit). Je n’ai pas une grande soif de reconnaissance ni d’être dans la lumière. Je fais les choses car j’aime les faire. Quand c’est bien, je le sais, et l’inverse est aussi vrai. J’étais donc étonné et surpris.
Cela vous a quand même fait plaisir, non?
Oui, bien sûr! Mais c’est avant tout la victoire d’une équipe qui fait un job incroyable. Il faut que tous les rouages fonctionnent pour obtenir une telle reconnaissance. Seul, je ne serais rien et à dix-sept, on peut être très forts.
«Je ne cours pas ces prix et on m’y a inscrit un peu à l’insu de mon plein gré»
Gilles Aeby
C’est aussi et surtout le couronnement de plus de trente-cinq ans d’activités dans la pub. Vous êtes quasiment né dedans…
Je suis tombé dans le chaudron un peu comme Obélix. Je suis issu d’une famille de publicitaires car mon père avait déjà une agence, mais à Belfaux.
Suivre les traces paternelles était-ce pour vous une évidence?
Mon parcours a été assez initiatique car nous en parlions beaucoup en famille et ce domaine m’était donc familier. Puis, j’ai fait une petite pige chez mon père et j’ai immédiatement pris conscience que c’était le métier que je voulais faire.
Pour quelles raisons?
D’abord parce que j’aime écrire des punchlines (slogans) et chercher des idées.
Vous avez reproduit le modèle parental puisque vous travaillez aussi avec votre épouse…
C’était un pur hasard. Je ne souhaitais pas reproduire ce modèle. Mais j’en suis ravi, car c’est un grand plaisir de travailler avec ma femme. La plupart de nos amis nous disent que nous sommes fous (il rit). Plus nous faisons de choses ensemble, plus nous sommes contents, donc ça me remplit de bonheur.
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