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Gastronomie

«Papa! Maman! J’ai faim!»

Désormais, ce sont deux repas par jour que vous devez concocter. Astuces pour ne pas craquer

Planifier, cuisiner en plus grandes quantités puis congeler ou décliner, tels sont quelques trucs pour ne pas virer dingo durant la pandémie.

 Aurélie Lebreau

Aurélie Lebreau

1 avril 2020 à 21:54

Temps de lecture : 1 min

Au secours » La première semaine de fermeture des écoles, incrédules, nous avons joué aux pompiers. Un petit coup de Skype au salon, une poignée de téléphones professionnels quasiment volés en s’enfermant dans la chambre d’amis, une pincée de brocolis, quelques chips et une envie de vin renforcée. La deuxième semaine nous nous sommes un peu calmés, découvrant de nouvelles marques balbutiantes dans un quotidien démonté. Nous voici désormais les deux pieds dans la troisième semaine d’un monde que nous n’aurions jamais pensé possible. Pour les nombreuses personnes qui travaillent désormais chez elles, les horaires ont disparu. Face aux besoins des enfants d’abord. Et à un nouvel impératif, celui de devoir préparer deux repas par jour pour l’entier de la famille. Pour les parents, devenus subitement travailleurs-enseignants-éducateurs à plein temps, cela peut représenter un véritable défi. Deux cheffes, Virginie Tinembart du Café Paradiso à Bulle et Marie Robert du Café Suisse à Bex, ainsi que la diététicienne Christine Romanens, qui travaille en cabinet à Villars-sur-Glâne et à l’HFR, livrent quelques astuces pour ne pas virer dingo lorsque sonnent les douze coups de midi…

Fini les cantines, les restaurants: désormais la majorité des gens prennent tous leurs repas chez eux… Dans l’absolu, est-ce une bonne chose?

Christine Romanens: Oui. A la condition bien sûr que plusieurs membres de la famille aient du temps et aiment cuisiner. J’y vois les avantages suivants: à la maison, nous sommes moins pressés pour manger. Et en mangeant plus lentement, on permet à la sensation de satiété de s’installer. Ensuite, l’on peut choisir les menus et les techniques de cuisson. Et évidemment, on sait ce que l’on mange. Enfin si l’origine, locale et biologique, des produits que nous consommons nous tient à cœur, nous avons aussi, dans ce cas, un contrôle plus grand.

Et les désavantages?

Si l’on manque d’idées, les repas peuvent devenir pénibles. Dans ce cas de figure, j’encourage les gens à consulter le site de la Société suisse de nutrition qui offre conseils et recettes ou La fabrique à menus, un site français élaboré en lien avec le Programme national nutrition santé.

En ce moment, la préparation du repas est parfois la goutte de trop. Pouvons-nous lâcher prise et servir le fameux «café-complet» du soir?

Bien sûr. Avec deux aménagements cependant… Le danger de ce repas, c’est d’abord le risque de manger beaucoup car tous les aliments se trouvent au milieu de la table. Du coup on se ressert en n’étant que peu connecté à sa sensation de satiété. Je dirais donc qu’il faut constituer les assiettes, ranger le surplus dans le frigo et ensuite s’installer pour manger. Et bien sûr, on ne met qu’une couche de pain, de fromage et de viande froide: les pyramides sont interdites! En ajoutant encore une grande salade, ce sera plus intéressant pour le cerveau qui aime le volume: s’il perçoit du vide, il va se rebeller et c’est alors la porte ouverte aux grignotages…

L’on peut aussi alterner ce café-complet avec des œufs, qui sont une source d’excellentes protéines. Au plat, à la coque ou en omelette (deux œufs par personne) en ajoutant ce que l’on aime dedans. Servis avec des légumes et du pain foncé, c’est très bien!

Anticiper la préparation des repas, est-ce aussi une bonne pioche?

Oui, le fait de planifier les menus, c’est une aide incontestable. Je suggère, dans cette élaboration, que chaque membre de la famille puisse choisir un repas qu’il aime beaucoup. Et si l’on trouve une combinaison qui satisfait tout le monde, pourquoi ne pas la reconduire d’une semaine à l’autre. Pourquoi, également, ne pas constituer des équipes pour faire la cuisine, un binôme parent-enfant qui soit responsable d’un repas fixe. C’est sympa et ludique.

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