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Société

Cinq histoires d’eau

Des artistes émergents fribourgeois et vaudois ont travaillé à Aqua Modis présenté au Musée de Morat

Les bâches de Fabio Guida découpent l’espace telles des voiles de bateau.

 Tamara Bongard

Tamara Bongard

22 mars 2023 à 19:54

Temps de lecture : 1 min

Exposition» Il aurait dû s’agir d’une exposition monographique consacrée à Anton Hasler qui a déjà présenté à plusieurs reprises ses œuvres dans la Cité des Zaehringen. Mais le Fribourgeois de 34 ans ne se sentait pas d’investir tout seul le vaste espace du Musée de Morat. Inspiré par l’expérience de la résidence artistique collective de l’Etat des choses qui a eu lieu l’année dernière dans ce même lieu, il a souhaité inviter d’autres créateurs à se joindre à lui pour cet accrochage. Ils sont ainsi cinq artistes visuels émergents à avoir travaillé pendant six mois sur Aqua Modis évoluant autour du thème de l’eau. Pour une fois, émergent est utilisé dans son sens premier de «sortir d’une étendue liquide»….

Cette exposition vernie jeudi soir décline donc ce thème aquatique entrant en écho avec la cité moratoise et avec son histoire. Les artistes n’ont toutefois pas exploré littéralement ce sujet, ils n’ont pas dessiné des paysages se reflétant dans les ondes ou saisi des cascades se fracassant sur les rochers. Ce sont les états de l’eau, la suggestion de sa présence, ses différents stades dans lesquels les cinq artistes se sont plongés. Ils sont venus à plusieurs reprises à Morat pour s’imprégner du lieu et de la collection du musée. Ils ont discuté entre eux «comme lors de cafés-philo», ont échangé sur leurs pratiques, sur leurs idées, sur leurs visions. Ils ont également discuté lors de l’accrochage de la manière dont leurs œuvres pouvaient entrer en dialogue et choisi lesquelles ne trouvaient pas leur place dans ce projet.

Un ruissellement

Le cœur de l’accrochage situé à l’étage le plus élevé de l’institution est le tableau d’un soleil. L’astre est indispensable à ce cycle de l’eau revisité et il permet à la thématique de ruisseler sur tous les étages du lieu. Dans cette première pièce mêlant diverses signatures, Bacchi, jeune artiste de la région morgienne, montre plusieurs pièces. Lui travaille les couches de peinture, les texture, gratte, efface pour créer ses œuvres tout en profondeur. Il a ainsi peint Ebisu, la divinité japonaise des pêcheurs. Alors bien sûr on pense aux arpenteurs du lac de Morat, aux amulettes de protection vieilles de plusieurs milliers d’années abritées dans des vitrines quelques escaliers plus bas.

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