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Ce qui vous a fait parler

Ça vous (et nous) a fait parler en janvier 2024. La ville de Fribourg accepte un congé menstruel

Le lundi 22 janvier, le Conseil général de la ville de Fribourg accepte l’idée d’octroyer un congé menstruel aux employées de la ville. Une première en Suisse, qui provoque des discussions nourries sur nos réseaux sociaux… et au sein de notre rédaction.

Fribourg restera comme la première ville de Suisse à prendre en compte les douleurs menstruelles dans son règlement du personnel.Jean-Baptiste Morel

François Tardin

François Tardin

6 décembre 2024 à 06:30, mis à jour le 9 décembre 2024 à 16:32

Temps de lecture : 2 min
  • Convaincues que le congé menstruel s’imposera «tôt ou tard», cinq jeunes élues du Conseil général de la ville de Fribourg réclament fin 2023 un congé payé spécifique pour les règles douloureuses.
  • Lundi 22 janvier 2024 au soir, le Conseil général de la ville de Fribourg accepte l’idée d’inscrire un congé menstruel de trois jours par mois, sans certificat médical, dans son règlement du personnel. Fribourg devient pionnière en la matière puisqu’elle devance Lausanne et Zurich. Les abonnés à la page Facebook de La Liberté se répandent en commentaires. Certains acerbes, d’autres sarcastiques. Florilège (après modération): «Eh bein des vacances supplémentaires»; «Non mais sérieusement… pour celles qui fument et prennent X pauses clopes… peut-on leur diminuer des heures de travail?» Ou encore: «Ils auraient meilleur temps d’engager que des femmes ménopausées». D’autres internautes, plus rares, saluent en revanche «une belle initiative pour les femmes qui souffrent durant cette période».
  • Si la décision fait parler sur les réseaux sociaux, c’est également le cas au sein de la rédaction de La Liberté. Alex en fait le sujet du dessin de presse de notre édition du 24 janvier, qu’il intitule «Et si la ville de Fribourg montrait la voie aux entreprises?» Dans un commentaire publié dans cette même édition, notre journaliste Patrick Chuard estime de son côté que le Conseil général a voté «sans étudier les effets positifs ou négatifs d’une telle décision.» Décision qui, selon lui, contribue à «creuser le fossé entre la ville et la campagne».
  • Enfin, quelques jours plus tard, soit le 26 janvier, notre journaliste Angélique Eggenschwiler prend le contre-pied en questionnant les réactions négatives, souvent masculines, à cette avancée pour le personnel féminin de la ville de Fribourg. «C’est toujours intéressant d’entendre un homme expliquer à une femme ce que ressentent les femmes», écrit-elle dans une chronique intitulée «Alors messieurs, ces ragnagnas?»

Suisse

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La première victoire de la Suisse à l'Eurovision depuis 1988 aurait pu être une grande fête nationale. La non-binarité de l’artiste Nemo, à qui l’on doit cette consécration, a pourtant déclenché sur les réseaux sociaux une vague de commentaires haineux et discriminatoires. Mais internet n’est plus (toujours) une zone de non-droit. Le député fribourgeois Ivan Thévoz en a fait l’expérience.