Le canton de Vaud veut doper les métiers du numérique
Les employeurs vaudois peinent à recruter des profils issus notamment de l’informatique. Une future table ronde thématisant toutes les pénuries de personnel identifiées devrait être organisée afin d'intéresser les jeunes à ce domaine.
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Achille Karangwa
10 octobre 2023 à 12:14
Le canton de Vaud offre assez de bons cursus dans les domaines digitaux et numériques, mais trop peu de jeunes s’y intéressent. C’est le constat d’une étude menée par le réseau intercantonal Alp ICT sur mandat des départements de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine (DEIEP) ainsi que de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF). Lundi, les deux ministres libéraux-radicaux concernés ont présenté quelques projets afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre.
C’est dans le lieu symbolique de la Haute Ecole d’ingénierie et de gestion (HEIG-VD), à Yverdon-les-Bains, qu’Isabelle Moret et Frédéric Borloz ont choisi de décliner leur analyse des besoins de l’économie vaudoise et l’adéquation des cursus de formation à ceux-ci. «Il y a 2000 étudiants dans ce bâtiment, dont deux tiers en ingénierie et 200 nouveaux cette année venus étudier le numérique», s’est félicité le chef du DEF. Mais le manque de personnel qualifié se fait toutefois sentir dans le secteur, alors que «le numérique est la branche transversale par excellence car elle touche la plupart des domaines», a rappelé Frédéric Borloz. Or, les employeurs peinent à recruter des profils issus des fameuses MINT: mathématiques, informatique, sciences naturelles et de la technique.
Près d’un millier formé par an
Dans le digital, pourtant, le canton propose 93 cursus différents formant 966 personnes chaque année, pour 90% venant de Suisse, indique l’Etat de Vaud. La pénurie n’est pas qualitative mais quantitative, estime Frédéric Borloz, en introduisant l’étude menée grâce à une analyse de données du spécialiste Enovating. Sur les deux périodes pour lesquelles les publications d’offre d’emploi concernant ces secteurs ont été étudiées (entre décembre 2021 et juin 2022, ainsi qu’entre mai et juillet de cette année), «il manque du monde, et surtout des femmes, qui ne sont que 19% dans ces formations». Une pénurie due au désintérêt des jeunes pour ces voies, selon le DEF.
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