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Un début d'année prometteur pour les entreprises fribourgeoises

Les perspectives sont bonnes pour la plupart des entreprises fribourgeoises, selon une enquête

La pénurie mondiale de composants, suite à l'arrêt des chaînes de production dû à la pandémie de Covid-19, mène la vie dure aux industriels. Reportage chez EIP SA, entreprise spécialisée dans la fabrication de machines spéciales et de commandes numériques, confrontée à un manque particulièrement problématique de semi-conducteurs, et qui craint de ne plus pouvoir produire après la fin de l'année. Ici Patrick Piccand, l'un des patrons. Photo Lib/Alain Wicht, Enney, le 11.11.2021Alain Wicht/Alain Wicht/La LibertŽ

Thibaud Guisan

Thibaud Guisan

6 février 2023 à 17:39

Temps de lecture : 1 min

Economie » Les entreprises fribourgeoises poursuivent sur leur lancée en ce début d’année. Après un exercice 2022 jugé globalement très solide, la plupart des sociétés du canton continuent à évoluer dans une bonne dynamique. C’est ce qui ressort de la dernière enquête de la Chambre de commerce et d’industrie du canton de Fribourg (CCIF), dont les résultats ont été communiqués ce lundi.

Au total, 42 entreprises ont répondu au sondage effectué du 16 au 23 janvier par l’Observatoire CCIF de l’économie. Résultat: en 2022, 45% des sondés ont vu la marche de leurs affaires s’améliorer par rapport à un exercice 2021 déjà prometteur, 31% ont vécu un dernier exercice stable, alors que 24% ont connu un recul. Pour 2023, 38% des entreprises anticipent une nouvelle croissance de leurs activités, 43% une stabilité et 19% un ralentissement. «La croissance est moindre qu’en 2022 et 2021. Mais par rapport à toutes les incertitudes, c’est une bonne nouvelle», commente Philippe Gumy, directeur adjoint et conseiller économique de la CCIF.

Positif jusqu’à l’été

38%

des entreprises anticipent une croissance pour 2023

Alors que, l’automne dernier, de nombreuses entreprises redoutaient les effets de la crise énergétique et les conséquences de la guerre en Ukraine, l’horizon s’est quelque peu dégagé. La visibilité est jugée «bonne à excellente» par 43% des sondés, alors qu’ils sont 7% à la qualifier de «mauvaise». La moitié des entreprises interrogées l’estiment «moyenne». «Ces chiffres laissent à penser que l’activité économique restera soutenue jusqu’à la fin du premier semestre au moins», conclut la CCIF.

La hausse des prix de l’énergie touche diversement les entreprises. Pour près de 60% des sociétés interrogées, la situation reste gérable ou a un impact très limité. En revanche, elles sont 34% à évoquer des conséquences importantes et financièrement pénalisantes, alors que pour 7% des sociétés les conséquences sont plus graves, avec des pertes ou un impact sur l’ensemble de l’entreprise. «La situation est moins tendue que ce que nous redoutions en septembre. Les prix ont diminué, mais tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Plus une industrie a un recours intensif à l’énergie, plus c’est problématique», note Philippe Gumy.

Hausse des prix

Plus généralement, l’inflation entraîne un ralentissement dans le domaine du commerce et de l’agroalimentaire. «De nombreux consommateurs ont perdu en pouvoir d’achat. Il y a une pression sur les prix. Toutes les hausses des coûts de production ne peuvent pas être répercutées», remarque le directeur adjoint de la CCIF. Globalement, l’augmentation générale des prix a conduit 56% des entreprises sondées à relever leurs tarifs l’an dernier, dans une fourchette allant de 1,8 à 30%, pour une médiane à 5%. Début 2023, 55% des sociétés prévoient de procéder prochainement à de nouvelles augmentations, entre 0,5 et 7,5% (médiane à 4,5%).

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