Grand Conseil. Rejet de la motion voulant dispenser les élèves de cours d’éducation sexuelle
Les députés ont refusé une motion demandant «une information complète des parents sur les cours traitant de la sexualité et de la transidentité et la possibilité pour les parents de dispenser les élèves». Ils estiment la situation actuelle adéquate.
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Jean-Baptiste Morel
ATS
11 octobre 2024 à 11:44
La motion des députés UDC David Papaux et UDF Ivan Thévoz a été rejetée vendredi par 81 voix contre 15 et 1 abstention. Les élus ont suivi la position du Conseil d’Etat, donnée par la ministre de la formation Sylvie Bonvin-Sansonnens, pour qui «le travail de prévention en matière de sexualité fait l’objet d’un encadrement suffisant».
Et les parents sont bien informés, a complété l’exécutif dans sa réponse à l’instrument qui voulait instaurer davantage de contrôle dans le domaine. «Les parents peuvent déjà dispenser leurs enfants des cours d’éducation sexuelle, en adressant une lettre à la direction de l’école», a-t-il ajouté par ailleurs.
Expertise reconnue
Les ateliers de prévention contre les discriminations liées aux orientations sexuelles et identités de genre ont été développés avec l’expertise du Centre fribourgeois de santé sexuelle (CFSS). De plus, ils ont été validés par le Bureau Santé à l’école, a précisé le gouvernement cantonal.
«Les cours d’éducation sexuelle dispensés par le CFSS font partie intégrante des programmes cantonaux de prévention et de promotion de la santé», a encore relevé l’exécutif. La députée PS Marie Levrat a déploré une motion s’en prenant à l’éducation sexuelle. Ce à quoi David Papaux a répondu vouloir poser des garde-fous.
Cadre renforcé
Pour leur part, les motionnaires ont dit souhaiter questionner le Conseil d’Etat sur le contrôle des cours d’éducation sexuelle et des ateliers de prévention contre les discriminations, sur les questions de genre et de transidentité. Ils s’interrogent aussi sur la compatibilité entre les informations transmises et l’âge des enfants.
La motion demandait encore la possibilité pour les parents de dispenser leurs enfants de ces cours et ateliers et d’être informés de leurs contenus. Elle exigeait en outre l’élaboration d’un cadre de contrôle cantonal officiel sur l’éducation sexuelle et sur les ateliers de prévention.