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Politique cantonale

Réactions politiques. Personne pour applaudir le budget 2025 de l’Etat de Fribourg

Les partis politiques de droite comme de gauche critiquent le budget 2025 présenté mercredi par le Conseil d’Etat.

Les députés pourront dire publiquement ce qu’ils pensent du budget en novembre.Charles Ellena

Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

Aujourd’hui à 17:41, mis à jour à 17:45

Temps de lecture : 2 min

Le budget 2025 de l’Etat de Fribourg, tel que présenté ce mercredi, ne convainc ni la droite ni la gauche. Les partis politiques auront l’occasion de le dire lors des débats au Grand Conseil.

Dans l’immédiat, le Centre, le PLR et l’UDC unissent leurs voix pour critiquer un budget «qui ne tient pas suffisamment compte des difficultés à venir». Alors qu’ils sont majoritaires au Conseil d’Etat et au Grand Conseil, les trois partis estiment qu’il est «impératif que le Conseil d’Etat et le Grand Conseil fassent preuve de beaucoup plus de rigueur». Ils rejettent d’ores et déjà la perspective d’une hausse des impôts.

«Des efforts doivent être consentis dans toutes les directions pour maîtriser les coûts et rendre l’Etat plus efficace», écrivent-ils dans leur communication commune, en pointant l’augmentation des charges du personnel. «Cette importante hausse suscite des interrogations sur les réels besoins dans tous les secteurs, y compris l’éducation», déclarent-ils.

A gauche, le Parti socialiste considère que «le Conseil d’Etat n’est pas à la hauteur des enjeux». Il critique un budget qui ne prévoit pas d’augmenter les soutiens dans le social et la santé, «de sorte qu’à nouveau, c’est la population qui en fait les frais». Il déplore en outre que le Conseil d’Etat ne touche pas au coefficient d’impôt cantonal, qu’il maintient à 96 points. «Le canton fait payer son manque de courage à la classe moyenne et aux bas revenus», estime-t-il.

Les Verts souhaiteraient également que le gouvernement cantonal relève les impôts. «Le Conseil d’Etat privilégie sans grande ambition politique les coupes dans les prestations et la diminution de sa fortune», regrettent les Verts.

Présidente du Centre gauche-PCS, Sophie Tritten partage cet avis et émet des craintes pour la suite de la législature. «Le gros enjeu nous attend au printemps prochain, lorsque le Conseil d’Etat présentera son programme d’assainissement. La population augmente, les besoins sont identifiés, il faudra trouver un équilibre politique», déclare-t-elle.